23 décembre 2005

Titre superflu pour voeux des Fêtes

Il ne faut pas se leurrer : ce sont bien des vœux du temps des Fêtes.

Ah, vous êtes tous là! Asseyez-vous, je vous en prie. (Ah! les joies du virtuel : il y a toujours assez de chaises pour tout le monde...)

En ce vendredi 23 décembre - vous allez probablement trouver l’idée fort inventive et inusitée, mais j’ose… - je vais profiter de l’occasion pour vous souhaiter quelques vœux du temps des Fêtes. Bon, ouvrez vos esprits, changez vos paradigmes, c’est certes un concept inouï, mais tout devient possible de nos jours… Il faut se rendre à l’évidence : je redéfinis l’audace…

J’espère donc que l’attrait des tourtières, jumelé à l'envoûtement maléfique des bûches à la crème glacée, se fera sentir chez vous ou dans votre estomac pour vous permettre de passer un joyeux Noël, maintenant que les possibles frasques des partys de bureau sont derrière vous... Passez ensuite un bon boxing day ou skiing day ou tuba-diving day selon votre humeur. D’ailleurs, que ceux qui ont décidé, il y a plusieurs années, de naître dans cette période de l’année l’assument maintenant et passent une bonne journée d’anniversaire, en se promettant de choisir une date plus convenable lors de leur prochaine naissance!

Et sincèrement, le meilleur pour 2006. (Mais si vous choisissez le meilleur pour 2006, gardez-vous-en quand même un peu pour les années suivantes…)

Par contre, au cours des prochaines heures, cette page se figera possiblement pour un certain temps.

Les vacances de Noël représenteront pour moi une sorte de pèlerinage endiablé où ma vaillante voiture parcourra la primesautière autoroute 20, pour m’acquitter de mes devoirs conjugaux, soit : ma présence obligatoire à chaque réunion de sa famille.

Mythique Victoriaville, sage Lévis, insolite Saint-Georges-de-Beauce, nous nous exclamerons devant la finesse notoire de votre dinde rôtie, et feindrons l’intérêt irresponsable devant le charme fou de vos gâteaux aux fruits.

Au retour, dans une inclassable Montérégie, nous fêterons le jour de l’an à plus d’une reprise pour être bien certain d’entrer en 2006 et d’y ancrer nos aujourd’hui de demain. (Entendez-vous les violons?)

Bon, je dois aller chercher mes enfants à la garderie, maintenant! (Ceci est une blague. Je n’ai pas d’enfants, ce qui implique qu’ils ne peuvent être à la garderie à cause de leur inexistence.)

Allez! Il y a sûrement des atocas qui vous attendent quelque part. Et deux cadeaux non emballés.

20 décembre 2005

Vendredi, arrives-tu?

La semaine s’étirera, mais vendredi, le congé régnera. Le temps de faire naître le petit Jésus et de faire mourir quelques dindes (celles qui font glouglou, avec de la farce dans les entrailles, comprenez bien), ce sera une petite trêve plus que bienvenue. J’enlignerai mes congés de maladie avec les congés fériés, me mériterai l'approbation de la directrice administrative et profiterai d'une accalmie bénie.

Vendredi soir, 23 décembre, ça fera exactement un an que j’aurai répondu aux questions du dernier examen qui me donnait droit au diplôme. Donc, cette année, un an jour pour jour après la libération (conditionnelle à la réception des preuves écrites d’acquisition de connaissances diverses, fournies en bonne et due forme), je troquerai la bière en fût avec les compagnons de classe pour le punch du party de bureau. Expérience transcendantale en soi. Découvertes anthropologiques assurées. Ce vendredi, dans un bureau près de chez nous...

Regardez sur mon chandail d’équipe, dans mon dos. C’est maintenant écrit en lettres carrées : ADULTE.

Je ne crois plus au père Noël, mais juste au cas où... faites que vendredi arrive vite vite vite.

16 décembre 2005

Toute la vérité sur mes amis les pingouins

Je tiens à vous informer de graves enjeux...

Lorsque les pingouins prennent trop de gras, ils doivent faire de l'exercice. Voyez donc par ici (in English)

La pression est très forte pour les pingouins qui n'ont pas la svelte silhouette de ceux qui sont mannequins dans les magazines.

Donnez généreusement pour les aider à se reconstruire une estime de soi. Ils ont besoin de votre appui, pas de vos préjugés.

Merci.

12 décembre 2005

Divagations groenlandaises II

Dans un goulag groenlandais, l’infâme George(sans-s) et sa pénible épouse Henrietta continuaient de semer la terreur sur la grande île de la tourmente (je ne vous le cacherai pas plus longtemps; le Groenland est une île.) Sur un divan fleuri vert lime, Henrietta tricotait une paire de pantoufles en laine de pingouin, pendant que George contemplait son immense usine de transformation d’iceberg en eau à regeler dans un moule d’aréna pour former la meilleure des glaces de curling (Précision. L'usine est polluante; il n’aimait pas Kyoto et avait peur des Japonais et des sushi). Savourant son succès monopolistique et un bol de morse bourguignon (un peu salé), George souriait devant l’étendue de sa gloire, et flattait un chat noir dans l’ombre d'une échelle (presque comme le méchant de l’inspecteur Gadget, n’ayons pas peur des images fortes).

À ce moment, une femme en Afrique décida d’acheter du couscous et M. Giguère dit non à l’extra au dépanneur de Saint-Ferréol-les-Neiges. Malheureusement, le directeur de casting n’a pas désiré les intégrer à l’histoire. Et le scénariste du Fabuleux destin d'Amélie Poulain songea à me poursuivre, puis se ravisa.

Pour déjouer les plans de George, je devais frapper là où il ne s’y attendait pas. Et ça ne pouvait être qu’à un seul endroit : au Wyoming! (Coup de théâtre!)

Wyoming, ça rime avec curling. Ce n'est sûrement pas un simple hasard.

Je m'y rendis donc en pédalo.

Enfant du soleil, c'est ma vie, c'est mon destin.

(Vous ne comprenez pas? Bah! Vous pouvez toujours lire l’épisode précédant...)

08 décembre 2005

So this is Christmas... and what have you done?

Mardi, j’empruntai les voies congestionnées des autoroutes montréalaises jusqu’au centre-ville. Je me livrai ensuite à une recherche enflammée de stationnement pour mon vieux cheval à panneaux de polymère ou d’aluminium. Tel un mercenaire, je tournais autour de ma cible, l’œil aguerri. Je jouai du clignotant et finis par trouver un charmant emplacement (à 5 intersections de ma destination), et je pus enfin laisser reposer ma vaillante bête.

C’était mon deux minutes et quart de gloire : je récoltai mon coffret DVD du Cœur a ses raisons, et m’attirai l’envie admirative de la sympathique réceptionniste. Un grand moment dans l’histoire de la réclamation de prix. Je le glissai dans la poche intérieure de mon manteau et sortis affronter l’hiver avec un petit h. (Je me sens comme un Français : j’ai le goût de me plaindre de dix degrés Celsius qui passent sous la barre du 0!)

Ma boussole interne et des indications externes guidèrent ensuite souverainement mes pas vers le Complexe Desjardins, lieu fréquenté pour la dernière fois à une époque qui me permettait de croire que ce lieu si lointain ne pouvait être que la réelle résidence du vrai père Noël, d’autant plus que c’était ce que mes parents m’avaient confirmé. Mes parents étaient des menteurs; je le compris au moment où le vrai père Noël fut remplacé par un autre vrai père Noël (sinistre), ce qui aiguisa mon agile et juvénile sens du discernement. L’année suivante, mon esprit rigoureux et logique ne pouvait tolérer que ma sœur continuât de vivre dans une naïveté entretenue; je tuai le mythe en lui faisant la saisissante démonstration que les cadeaux étaient déjà achetés et qu’ils étaient entreposés au fond d’une garde-robe. La preuve fit son effet, le mythe succomba, et mon don de lucidité m’est encore reproché annuellement, lorsque Noël approche et que les souvenirs sont ressassés.

Aujourd’hui, je comprends encore mieux que le père Noël est une image de marque, un Américain obèse (pléonasme?), qui boit du Coca-Cola, et qui cherche à supplanter Jésus dans la course à la chefferie de la nouvelle religion sociale. Et il gagne aisément, sa campagne de financement étant hautement impressionnante. Mais, bon, les enfants ont droit à leur moment d’innocence. Continuons donc de les duper! Bref, toujours est-il que la vue des escaliers mobiles du Complexe Desjardins, dans ce décor, éveillait d’intéressants souvenirs.

Je finis par trouver le magasin de ma quête commerciale. En entrant, les machines grises détectèrent probablement mon coffret DVD emmitouflé car un son peu invitant retentit dans le magasin. Ma réaction de surprise (Actor’s studio) fut sans doute impressionnante, et les employés aux caisses me firent comprendre de ne pas porter attention au son. J’avançai donc dans le magasin, conscient que le DVD allait probablement refaire sonner l’alarme à la sortie, mais je me voyais mal aller voir la caissière en lui expliquant que j’avais un DVD neuf sur moi, qui ne provenait pas de ce magasin, ni d’un autre. Bref, j’allai chercher le produit recherché, en évitant les tergiversations suspectes. Après avoir zieuter un peu, je m’enquis même de sa disponibilité et de son emplacement, pour accélérer le processus. Pendant ce temps, mon avocat interne se préparait un plaidoyer de béton pour expliquer la présence du DVD « fautif » dans ma poche de manteau. Un employé me fit faire quelques détours dans le magasin et dénicha le produit sollicité dans une nouvelle boîte, cachée sous une table de disques qui, eux, auraient pu être cachés… J’allai payer, rapidement. En sortant du magasin, les cloches électroniques fatigantes retentirent en effet. Une dame âgée, le dos courbé, avec sa canne dans la main (Vive le vent, vive le vent – décidément la police prend des mesures insoupçonnées et les déguisements de ses agents secrets sont très habiles) m’indiqua la caissière du doigt à coups de « Monsieur! Monsieur! ». Évidemment, je m’étais retourné dans la même seconde, prêt à témoigner en cour, à inviter à la barre la réceptionniste qui m’avait remis le prix. La caissière dut juger de ma transparence instantanément, puisqu’elle fit fi de la sonnerie et hocha simplement la tête pour me signaler que tout était correct.

Peut-être aurais-je du succès dans une carrière de voleur à l’étalage, mais je m’abstiens. Le simple fait de croire qu’on pourrait croire que j’avais volé quelque chose que je n’avais pas volé me rendait mal à l’aise. Le poste n’est pas pour moi.

06 décembre 2005

Mon beau sapin...

La simple demande.

Maman, papa, vous n’aviez pas un deuxième sapin, quelque part?
Politiquement, non; mais s'il s'agit d’entreposer des objets sous un escalier et dans les recoins d’une maison, mes parents sont très conservateurs.
Mais oui! Prends-le. Prends-le! ordonnèrent-ils.
Mon père descendit donc au donjon des vieilleries entassées, et délivra vaillamment le vieux sapin qui étouffait parmi d’autres boîtes. C’était héroïque. Le sapin allait avoir une deuxième vie; c’était le miracle de la résurrection, la vraie valeur de Noël. Même Jésus a dû être un peu ému (ou jaloux).


Il se dresse maintenant au coin de la rampe, majestueux, avec ses branches des années 1980 en tapons synthétiques épars. De ses 6 pieds et quelques (plus de 2) pouces d’aiguilles artificielles, avec la tête de guingois, il surplombe fièrement la salle à manger. À ses racines (au nombre de 4, rigides, en plastique vert foncé), s’étale un somptueux poncho adoptif en feutre rouge usé, et à franges blanc-souvenir-du-passé. Sa senteur de boîte de carton rangée depuis très longtemps embaume la pièce : suave odeur de poussière et de souvenirs d’enfance, du bon temps qui me laissait croire que c’était un beau sapin à l’allure presque naturelle. À ses branches,... en fait, rien.

Mais ce n’est pas grave. Sous la gouverne de ma mère, le ministère de la décoration du sapin de Noël, grâce à un budget géré avec soin, a enregistré des acquisitions plutôt impressionnantes. Non seulement le sapin parental (sous le joug maternel) est-il toujours très/beaucoup/bien garni, mais il reste toujours assez de décorations dans les boîtes pour en orner deux autres fort honorablement. Je recueillerai donc ces laissés-pour-compte de la parure de sapin. Récolterai-je les vieilles guirlandes argentées, celles en perles blanchâtres? M’approprierai-je les vieilles pommes en bois, ou les boules de mousse aux allures de gui? Retrouverai-je avec émotion les souris en plâtre peinturées au début du secondaire? A-t-on réussi à casser l’ensemble complet des boules brillantes dorées, au cours de la dernière décennie?

Que de mystère et de suspense pour la suite des aventures du sapin de Noël ressorti des boules à mites!

Dossier peut-être à suivre…

05 décembre 2005

L'art de bien faire passer un message

Peut-être l'avez-vous déjà aperçu dans les nouvelles, ou sur d'autres sites... J’ai bien souri, alors je me permets de l'ajouter ici.

Jeudi, le 1er décembre 2005, c'était la journée internationale contre le SIDA. Comment faire passer le message?

Eh bien, à Buenos Aires, il y a un immense obélisque au centre-ville. Pourquoi ne pas tout simplement contribuer à protéger ce monument d’apparence phallique? Disons... comme ceci.

Le voilà prêt pour le chaste ciel bleu argentin. (Et notez au passage, un premier lien réussi. HTML, tu n'auras plus de secrets!)

L’année prochaine, qui dira mieux? La tour Eiffel, le mât du stade olympique, la tour du CN? Certes, peu probable, mais ça fait sourire.

****
En prime, une joyeuse anecdote de condom!

Nous, dans un couloir, après un cours : Blablabla… c’était comme une capote.
Un Anglophone, derrière nous : What is a capote?
Apprenons-lui la vérité : C’est un condom, sti!
L’Anglophone : What is a condomsti?

02 décembre 2005

Fin de l'alliance. Maintenant, chacun pour soi.

Dommage. C’est la fin de l’aventure du couple pour deux amis. Le type de fin qui étonne, qui se négocie vite vite vite.

Irritants. Les gens qui font leur analyse de la situation et qui connaissent le cheminement de pensée des autres, surtout après coup.

Irréfutable. On peut acheter des skis ensemble et se laisser deux semaines plus tard.

Pensée ridicule. Ils ne savaient probablement pas quoi s’acheter pour Noël.

Pensée absurde. Tout le monde sait que c’est à la fin mars qu’il faut se laisser, ou une semaine après Pâques.

Pensée du banquier. Qui garde le logis?

Pensée de Janette Bertrand. C'est sûrement un manque de communication…

Pensée d’Yvan Ponton. C’est un ultimatum. Il a utilisé son ricochet, et elle n’avait plus son miroir.

Pensée de Rodger Brulotte. Ellllllllllle est partiiie!

01 décembre 2005

Je l’aurai, mon précieux, précieux…

Les enchères finissaient à 22h. Tel un boxeur se préparant pour un combat ultime, extrême et violent à souhait, je ressentais le frétillement spirituel (pourquoi pas?) en moi. Ce combat ne pouvait avoir qu’une seule issue : ma victoire écrasante dans une surenchère de jetons misés dans les dernières minutes. Stratégie fort avisée, admirablement bien préparée. Je parvins pourtant à réfréner toute cette passion la journée durant, et à cacher ma fébrilité latente à l’ouvrage. Au souper, ma blonde ne se laissa tout de même pas berner par mon flegme feint. Elle savait... sa manière d’enrouler les spaghettis avec sa fourchette ne laissait aucune place au doute. Le gars engagé pour faire de la musique d’ambiance, caché dans le four, continuait de jouer des notes graves.

Toute ma stratégie avait été élaborée à l’avance, mais je dus changer mon plan de match, réalisant tout juste avant de souper que la fin des enchères n’était pas à 20h mais à 22h. Que de bouleversements inédits! Je n’allais pas laisser ce détail ruiner ma préparation mentale. (François, un exemple de force à puiser en soi...)

Profitant de cette trêve avant le moment intense, moi, l’homme de la maison, suggéra à la femme de la maison de nous précipiter au Canadian Tire, et d’en profiter pour acheter 3,78 litres de peinture latex. Pas n’importe laquelle, oh non! Après un débat long et périlleux, nous avions formé quorum et décidé que notre choix se portait sur l’échantillon qui portait le très intuitif et évocateur nom de couleur : « urbain ». Nous avions rapidement sollicité l’avis du meuble qui porterait la couche de peinture, ainsi que celui des plinthes, et tous saluaient notre belle unanimité. Rendus au Canadian Tire, nous ne perdîmes même pas de temps à caresser des perceuses électriques dans nos bras, nous nous dirigeâmes immédiatement au comptoir de la peinture avec une allure décidée. Nous prîmes l’échantillon, et forçâmes le commis à nous brasser une pinte de cette mixture divine. Il nous suggéra le fini coquille d’œuf, et nous acquiesçâmes pour ne pas le vexer. Le fini coquille d’œuf semblait l’emballer au plus haut point et il aurait été malvenu de briser sa belle joie.

La fébrilité des enchères s’emparait toujours de moi. Profitant de ma grande vulnérabilité, ma blonde m’entraîna dans un magasin et je me vis contraint d’acheter un pantalon et une chemise, sous prétexte que c’était bientôt les fêtes, que j’en avais besoin, que ça me faisait bien, que c’était pas cher, et beau, et que ça me faisait des belles fesses... Bref, parce qu’elle en avait décidé ainsi. Dans ma grande magnanimité, je lui concédai cette petite victoire.

Ce fut ensuite le retour au bercail. Le dernier épisode des Invincibles (série plutôt amusante, que j’ai bien appréciée cet automne) venait de débuter sur notre vieux téléviseur de la Grèce Antique. Je m’efforçai de finir la couche d’apprêt sur les deux bibliothèques de simili-mélamine usée, que nous sauvions d’une mort certaine.

Puis il fut 21h45. Le combat allait commencer. Je misais, dégringolais de la liste des gagnants et remisais. J’écoutais deux minutes des Invincibles; donnais deux coups de rouleau; retournais à l’ordinateur; espérais qu’il ne plante pas et qu’Internet soit coopératif. Frénétiquement, je répétais le tout en augmentant la cadence; cliquais sur l’icône d’actualisation de page comme jamais auparavant. Le moment était décisif! À 21h59, c’était le tout pour le tout; je haussai la mise et l’enregistrai. L’arrivée de 22h mit fin aux enchères. Ça y était, c’était fini, tout était pour le mieux.

Carlos des Invincibles n’épousait pas Line-la-pas-fine et s’en allait heureux dans l’allée de l’église. Et moi, je goûtais ma victoire. Mes adversaires étaient K.O. J’étais parmi les trois vainqueur.

Il sera à moi, le précieux, précieux coffret DVD du Cœur a ses raisons!

29 novembre 2005

Point de presse!

Bon. En 1990 2005, c’est l’heure des communications.

J’ai décidé de clarifier un peu certaines choses, sur la raison d’être et sur la diffusion de ce blogue (question métaphysique entre toutes… ou sémantique, parce que ce n’est pas très joli comme mot, non?!).

Je ne suis pas un grand fanatique de la psychologie de salon, mais dans ce cas, je crois que ça peut me servir en quelque sorte d’exutoire, de soupape du quotidien... (Cachez ce cliché que je ne saurais voir.) Ou plutôt, peut-être que je tente de m’approprier ma propre vie. Pas un journal intime, du moins. Vous ne regarderez pas Loft Story ici! (Et chez vous non plus d’ailleurs, j'espère, mais ça, c’est un autre débat.)

Je n’écris pas ceci pour un lectorat défini. À vrai dire, je n’ai donné l’adresse de ce site à aucune personne de mon entourage, ni même glissé dans quelque conversation que j’écrivais un ramassis d’inepties, de peccadilles ou de textes géniaux sur des sujets hautement scientifiques ou culturels. J’avoue même ne jamais avoir prononcé le mot blogue de vive voix, jusqu’à maintenant. Donc, vous comprenez, les mots qui s’alignent ici ne s’adressent pas expressément à ma blonde, à tel ami, à ma mère ou à tel collègue de travail. Les gens qui aboutiront ici ne seront pas en terrain connu. Ils y seront parce qu’un hasard les a fait cliquer à droite et à gauche, parce que j’ai eu le culot de laisser des traces sur leurs sites, parce qu’ils ont fait une recherche étonnante sur google, évoquant probablement une perversion sexuelle impliquant Passe-Carreau, un chat et une perruche.

Bien sûr, cette absence totale de propagande(!) dans l’entourage ne favorise aucunement l’essor fulgurant du nombre de commentaires. Je vis bien avec ce fait. C’est l’idée que je me faisais d’un début. C’est certain que j’apprécie le concept du action/réaction (je ne parle pas de la loi de Newton, qui affirme que la table pousse autant sur le livre que le livre sur la table). Néanmoins, les commentaires ne seront pas tirés aux forceps. J’ai toujours été curieux, par contre. J’illustrerai donc mes propos avec cette pensée anecdotique. Par un sucré jour de printemps, je sortis de chez mes parents, avec ma blonde, et constatai que les-voisins-très-gentils-mais-par-qui-tous-les-potins-de-la-mini-ville-passent étaient dehors. L’espace d’un instant, je me suis demandé combien de temps il faudrait attendre avant d’entendre la nouvelle rebondir chez moi ou chez mes parents si, avant d’entrer dans l’auto, je flattais doucement le bedon (très plat) de ma blonde avec un regard attendri de futur papa. L’idée de concocter une rumeur et d’attendre sa prolifération me paraissait assez saugrenue pour être drôle. J’ai plutôt décidé de sourire et de laisser tomber l’idée, pour éviter l'embarras, étant donné que créer une progéniture et répandre mes gènes, ce n’est pas sur ma liste des choses à faire prochainement. Heureusement pour la survie de mon sens de l’humour et de mon couple, ma blonde a trouvé l’idée rigolote. (J’insère maintenant le parallèle, félicitations pour votre patience.) Dans le cas de ce site, je me demande donc si je recevrai les échos de ces écrits dans ma vie, si des gens de mon entourage se perdront jusqu’ici dans les dédales d’Internet.

Je trouve même un peu étonnant d’être assis à écrire ceci, moi qui abhorrais les travaux scolaires du secondaire où on voulait nous faire écrire, de long en large, la démarche que nous avions choisie pour un projet, en y annotant nos états d’âme et tout le tralala. J’ai bien appris la recette. Je donne ce que l’autre veut recevoir. Mais, ça finit par causer un problème; lorsque tu réalises que tu ne sais plus ce que tu veux donner; que tu ne sais plus ce que l’autre veut vraiment recevoir; que tu n’as plus conscience de ce que tu peux bien projeter pour recevoir ce qu’on te donne.

Donc, ne sachant pas ce que vous voulez recevoir, ni ce que je veux donner, je me mets dans une situation qui peut paraître ridicule, mais qui correspond presque à ma définition du danger. J’étale mes contradictions. Exercice peut-être futile, mais qui me semble hautement périlleux, lorsque je réalise que c’est un exploit que je suis incapable d'exécuter dans la vraie vie.

Et là, ma première pensée est de me dire que je ne devrais peut-être pas publier ceci. Ma deuxième : ou peut-être pas longtemps. Enfin, je verrai.

« Choisir le doute comme philosophie de vie, c'est comme choisir l'immobilité comme mode de transport. »
– Yann Martel


Au moins, ça a l’avantage de ne pas être polluant. (En accord avec le protocole de Kyoto.)

Bon! Mais enfin, vous savez, je suis un gars, alors mon père m’a bien appris que les émotions, il ne faut pas trop brasser ça. J'ai bien appris. Je cultive donc les malaises silencieux; c'est la recette miracle, il paraît.

Liste des choses à faire en commençant un blogue :
Donner les raisons pour lesquelles on commence un blogue. O.K., c’est fait.

25 novembre 2005

Joies de banlieue

Vérification rapide : Loto-Québec n’aura pas à s’appauvrir afin de gonfler mon portefeuille, ni celui des autres membres du groupe inusité formé par les automobilistes ayant rempli leur réservoir à St-Hyacinthe, dimanche dernier. Je me posais néanmoins cette question : si on avait gagné 5 ou 10 $, le montant aurait-il été divisé parmi le groupe? Ah! le plaisir de recevoir 25 cents. Les voies de la loterie sont impénétrables.

J’ai pelleté ma première entrée pour la première fois (oui, je suis comme ça, l’été je ne pellette pas mon entrée… et ma vie est truffée de premières...) hier soir. Découvrir les joies du lombago et du bungalow. Ah! 450, tu as vraiment fait de moi l’homme de la maison. Je tonds le gazon; répare le robinet; tire des joints; peinture les plafonds; pose la laveuse et la sécheuse… Vite, essayez de me vendre du chocolat pour les activités parascolaires ou de me faire répondre à un sondage sur les thermopompes!

23 novembre 2005

Dites-m'en plus, c'est à cause de votre mère?

Hier soir, dans l’auto, je slalomais entre les postes, entre deux feux de circulation et je suis tombé sur LE FM parlé de Montréaaaal. J’ai donc eu la joie d’entendre le maire de Huntingdon, Stéphane « Je-réagis-promptement-sur-commande » Gendron, l’homme qui a le charisme de Mom Boucher, l’humilité de Gilles Proulx, les nuances justes du Doc. Mailloux… Bref, il disait, en parlant des C.P.E. et des propositions de la ministre Forget :

« Elle les traite comme du bétail à vaches. »


Oui, oui! Du bétail à vaches!? C’est difficile parfois, s’emporter ainsi, non?

22 novembre 2005

Comment je deviendrai millionnaire

En fin de semaine, les responsabilités inhérentes à la vie de couple m’ont amené à faire une sorte de tour du Québec accéléré chez la belle-famille. Nous avons donc profité du charme (sic.) de l’autoroute 40 jusqu’à Québec, vendredi soir.

Le travail va bien. La mairesse Boucher a été élue. Mom Boucher, ha ha! Quand est-ce que vous partez en vacances? Où exactement? Ah oui? Hum hum. Le souper est bon.

Au retour, détour par Victoriaville :

Le travail va bien. La mairesse Boucher a été élue. Ben oui! On fausse un peu : bonne fête, bonne fête! Hum hum. Le dîner est bon. On refausse. Merci pour le gâteau.

Une anecdote maintenant. Nous revenons donc sur l’autoroute 20 et organisons une beuverie improvisée pour la voiture à St-Hyacinthe (en plein centre-ville, parce que ça ne nous fait pas peur).

Iglou iglou… la voiture semble tout heureuse. J’entre pour payer (c’est mon genre ça, payer pour du gaz).

Jolie commise (!) au téléphone : Ouain, ouain, c’est vrai. Bien, demain… 35?…
Moi (très perspicace, ayant compris que 35, ça s’adressait à moi) : Oui.
Jolie commise au téléphone : O.K. bye!
Jolie commise, sans téléphone, souriant : Désolée, un travail d’équipe. Bonjour, ça va?
Moi (gentil, pourquoi pas?) : Oui, et toi?

Elle répond que oui; passe ma carte dans sa machine; me donne un stylo. On développe une belle relation d'amitié jetable.

Jolie commise : En passant, avec plus de 30 d’essence, on offre un billet gratuit de 6/49…
Moi (Face de stupéfaction, incrédulité, froncement de sourcils à la Colin Farrell) : ?

Voilà donc comment, sans jamais avoir acheté de billet de 6/49, je pourrais devenir un nouveau millionnaire grâce à la-fille-qui-parlait-au-téléphone-à-St-Hyacinthe.

18 novembre 2005

Les grandes divagations groenlandaises

Le Groenland est une superpuissance militaire et économique insoupçonnée, qui enregistre de faramineux profits en opérant un trafic inquiétant de glace d’aréna de curling. Partout? Que nenni!

Hiver 1998. Je m’en rappelle comme si c’était en 1997. Dans plusieurs petites villes du Québec, dont la mienne (qui préfère demeurer incognito, les petites villes étant souvent gênées), plusieurs émeutes éclatèrent lorsque des hordes de personnes âgées, armées de pouding au riz et de rouleaux à pâtes, manifestèrent (disons-le) sauvagement afin de sauvegarder leur centre de curling. Les médias quebecoriens fermèrent les yeux, grassement payés par une commandite alléchante. Devant ce mécontentement horripilant, Dieu et Colette-la-miss-météo-rebelle fomentèrent un plan ingénieux (ok, diabolique aussi, je voulais vous évitez le cliché transformé en oxymore) qui consistait à étendre sur les régions instables, un tapis de glace afin de redonner au curling toute l’attention et le replonger dans ses brillantes années de gloire (rappelons-le : 1973 et 1988). Le verglas envahit alors la Montérégie, pour la punir de ses péchés. Le verglas devait tomber pendant 40 jours et 40 nuits, mais la pluie gelée était en rupture de stock au royaume des cieux. Leur plan fonctionna par contre au-delà de leurs espérances nébuleuses.

Devant une injustice aussi floue et un début d’histoire aussi mal défini, je compris. Ma vocation était écrite dans le ciel avec des bâtons de golf sur une grande toile de tôle corrodée. Des ovnis bienveillants, en plastique recyclé, éclairaient le message : « Le Groenland te réclame. Le salut de ses pingouins réduits à l’esclavagisme passe par ton implication politique. Tu as un monde à sauver, bonhomme. Alea jacta est. » À l’époque, ne parlant que le latin, je déchiffrai donc la première partie et décidai ensuite d’accepter le rôle qu’on m’offrait si pédagogiquement.

Ma quête groenlandaise était née. Je rêvais donc un impossible rêve, portais le chagrin des départs (mais pas trop), brûlais d’une possible fièvre (bien sûr) et partais où personne ne part.

Le chemin qui me mènerait jusqu’à la libération du Groenland serait pavé de bonnes et moins bonnes intentions. Il fallait donc mettre mes mitaines et atteler les écureuils volants. J’enfilai mes cuisses d’acier. La route allait être longue et ardue.

(Ah! tiens c'est comme ça que ça commençait, finalement...)

07 novembre 2005

À demain qui vient toujours un peu trop vite

(Partez la musique, je fais une brève mise en situation...)

Il y a de cela presque longtemps (après l’extinction des dinosaures, mais avant les fusions municipales), j’avais mis le cap sur Ottawa, pour aller y chercher un bout de papier dispendieux. Au cours de la dernière année, le papier obtenu en bonne et due forme, Hull (l’arrondissement néo-gatinois fusionné) fut déserté. Dans le lot des nouveaux diplômés, je quittai mon appartement (garçon, je vous reprendrais bien un de ces petits euphémismes...) moyen. C’était le retour au pays natal, dans la Montérégie mal connue, fourre-tout hétéroclite de villes éparses et presque interchangeables.

(Fin de la musique, decrescendo...)Ainsi donc, ce samedi, on a ratissé un peu, et on a réussi à attirer assez de personnes, de Sudbury à Montréal (Toronto n’est pas venue, Lévis était déjà rapatriée) pour partager une fondue arrosée de quelques bouteilles de rouge puis finalement de Molson Ex (un cépage que je connaissais mal).

Une guitare est apparue. On a faussé en chœur sur Saskatchewan, on a écorché les oreilles de Richard Desjardins, on a permis à Joe Dassin de ressusciter le temps d’une chanson.

Belle soirée, vraiment. Sauf peut-être pour Richard Desjardins. Mais on ne lui a pas lancé de trophée sous prétexte qu'il n'était pas là.

(Construction de l'image personnelle : plus tard quand vous croirez que je suis un sale intello, ceci vous permettra de constater que je peux aussi avoir du plaisisr dans les petites choses simples de la vie.) 

04 novembre 2005

Et si on commençait...

Cher Groenland, cher groupe (quel optimisme),

Ceci est une première. Sûrement pas une première mémorable, mais une première tout de même. Vous pouvez vous asseoir. Mais je prône la liberté : lisez debout si vous préférez.

J'éprouve le syndrome du blogue blanc. Évidemment. (Quelle belle adaptation des expressions figées et des nouvelles technologies.)

Je n'ai pas réussi à identifier la raison pour laquelle je veux écrire ici. Je ne fais pas de voyage extraordinaire pour lequel je souhaite montrer mes photos de couchers de soleil, je ne suis pas sur le point de trouver un vaccin contre la grippe aviaire, je n'éprouve pas non plus le besoin de montrer que mon nombril est plus beau que celui des autres. Dommage, non? Mon absence de réponse est la seule réponse que je peux fournir aux questions que vous ne vous posez même pas. Merveilleux, pas vrai? Les raisons suivront (peut-être) lorsque je les aurai assemblées; présentement, c'est flou et très éloigné de Descartes.

Je ne vous ferai pas le plaisir de vous pulvériser toute l'information qui pourrait me définir non plus, pas dans cet immédiat-ci et peut-être pas tantôt non plus. Je n'en ressens pas le besoin, je ne veux pas de vote pour être sauvé et avoir un album facile à vendre... J'y vais au compte-goutte avec ces affaires-là.

Alors, on s'entend pour un salmigondis (Dictée des Amériques, Marie-Claire Blais) de cossins (pas celui-ci, par contre) plus ou moins pertinents. Qui a dit vessie psychique partielle? D'accord, je seconde.

Je n'offre pas de garanties sur la fréquence exemplaire des mises à jour. Pas de remboursements, non plus. Quelle bonne aubaine! vous n'aviez pas payé...

À la prochaine, si ça vous le dit.

Sinon, je ne le saurai probablement pas; vous voyez comme tout s'arrange.