23 septembre 2010

La Tague littéraire (3/3)

Monsieur le psy, si vous essayiez de vous défenestrer sans que je m’en aperçoive, je voulais juste vous dire que je vois vos pieds sous le rideau… Bon…

15. Télé, jeux vidéo ou livre?
Bah, peu de jeux vidéo (je ne me suis ridiculisé à voler comme un poulet sur une planche Wii qu’à quelques reprises et seulement en visite), j’ai une télé basse définition que jamais je ne prétendrai garder constamment fermée (c’est pratique pour éclairer, le soir et c’est joli, y’a tout plein de couleurs), et oui, je fais bon usage des livres. Pas avec cette question qu’on énervera Freud.

16. Lire et manger?
Tout est possible s’il n’y a pas trop de sauce et qu’on ne doive pas trop user du couteau. S’il y a quelqu’un d’autre à table, je m’oblige à la bienséance, le livre écope. (Parfois à regret, mais passons.)

17. Lecture en musique, en silence, peu importe?
Je n’ajoute pas de musique sciemment. Je ne l’écouterais pas de toute façon, ou tâcherais de ne pas l’écouter, ce qui est un travail exigeant. Le silence, le bruit, ça va.

18. Lire un livre électronique?
Bah, non merci. Un peu dangereux pour le bain, non? Et puis, c’est un peu con, mais j’aime savoir où j’en suis dans un livre, notion que j’aime calculer en épaisseur de papier, pour pouvoir me dire ah, c’est fou ce que tel personnage a fait en 12 mm de pages. Il faut aussi dire que j’aime beaucoup trop regarder où le chapitre se termine et savoir où la page arrête. C’est vrai, on arrête de lire où sinon? Quoi, n’importe où? Vous êtes vraiment cinglés…

19. Le livre vous tombe des mains: aller jusqu’au bout ou pas?
Si le livre tombe, je tombe aussi, je le suivrai, hormis pour quelques rares occasions. J’irai où il ira, tant pis, je persiste, et si les dix pages de la fin sont bonnes, hein, hein? Je ne dis pas que c’est sain, et parfois ça m’enrage, mais j’y vais. Si c’est séparé en tomes, c’est différent, on peut bien sûr arrêter à n’importe quel tome (et je sais, on peut marcher sur les joints de trottoirs, ça va, ça va).

20. Qu’arrive t-il à la page 100?
Je n'aime pas vraiment lire de ces livres où il arrive quelque chose de spécial à la page 100.

21. Un livre que tu donnerais à ton pire ennemi?
Bon, il est temps que ça se termine; j’ai un pire ennemi maintenant? Et mon pire ennemi, dis donc, il sait lire ou ce n’est pas nécessaire pour ce qu’il a coutume de faire dans la vie, je ne sais pas, peut-être est-il juste chef politique d'un quelconque pays...

21 septembre 2010

La Tague littéraire (2/3)

Et là, monsieur le psy, comme je disais avant que vous vous assoupissiez en émettant des bruits avec votre bouche…

8. Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés?
Je ne crois pas qu’on ait fréquemment croisé Agatha Christie dernièrement. Mais sinon, rencontrer ou ne pas rencontrer l’éleveur du cochon qui a fini dans ton sandwich au jambon? Rencontrer ou pas le gars qui a fabriqué le sofa sur lequel tu aimes t’étendre le soir dans ton salon? Je l’admets, c’est une échappée pour faire diversion.
Je ne sais pas finalement, je ne suis pas contre, sauf que ça n’arrive pas vraiment, et c’est correct comme ça aussi. J’ai déjà croisé Stéphane Bourguignon sur le trottoir, rue Saint-Denis, et je ne me suis pas dépêché de changer de côté, mais je ne me suis pas arrêté pour le féliciter pour le ragoût de bœuf qui porte son nom et tout… J’ai aussi rencontré Georges Perec dans une station-service de Sept-Îles, mais bon, je me suis dit qu’il ne savait probablement pas qui il était.
Ça, et le fait que je suis un peu sauvage de nature. Vous refermerez la porte en sortant, d’accord?

9. Aimes-tu parler de tes lectures?
Bah, pas tout le temps, pas avec n’importe qui, mais j’y prends souvent plaisir, peut-être parce que ce n’est pas si fréquent après tout; on trouve autour de la machine à café beaucoup moins de gens qui ont lu un même livre que de gens qui ont regardé un même match ou une même émission de télé. Et comme souvent lorsqu’ils ont lu un même livre, ce n’est pas nécessairement un livre que je tiens à lire, on ne s’en sort pas (bon…et quand je serai mort, j’veux un suaire de chez Dior).
J’aime être en désaccord, j’aime quand ça s’enflamme, comme d’autres s’invectivent pour déclamer que le but d’Alain Côté était bon ou non. Je tolère les énormités, j’en ai entendu, j’en ai souvent proféré, c’est le jeu; c’est un des seuls moments où je tolère et même apprécie la mauvaise foi, je veux que ça revole.
J’admets aussi que j’ai le spectre mince; je déteste autant les joviales chroniqueuses qui suggèrent des livres remplis d’émotions dans lesquels on se reconnaît que les pointues entrevues à la radio où des animateurs et des auteurs parlent du constructivisme (s’ils prononcent -iiizzzmmmeeuh, ça m’accable encore plus) cognitif liminaire sous-jacent à… et comme je change de poste à ce moment, je ne sais pas sous-jacent à quoi. Et comme je tombe alors sur une annonce ridicule de magasin de meubles, c’est d’autant plus énervant.

10. Comment choisis-tu tes livres?
Étonnamment, en bout de ligne, souvent à la couleur et à l’odeur.
Tant pis pour les prochains patients, je serai exhaustif.
J’ai un fichier plus ou moins ordonnancé des livres que j’aimerais lire, que j’essaie d’entretenir au fur et à mesure que se pointent critiques, suggestions d’amis, références d’un livre dans un autre. Le système est bien huilé. Les livres que je veux le plus ardemment sont listés en gras; il y a même du surligneur jaune pour ceux que je veux le plus-plus ardemment; et il y a du gris pâle pour ceux que je veux encore, mais moins que je les ai auparavant voulus. Je n’ai pas peur de remanier, d’exclure, de recruter. Le taux de roulement est majeur.
J’enchaîne avec ma stochastique maison: je me calcule mentalement une sorte d’indice de probabilité de trouver chaque titre dans les boutiques de livres usagés que je fréquente le plus. Indice élevé, je n’achèterai pas le livre neuf, j’attendrai de le croiser. Indice faible, je n’hésiterai pas à sortir la carte de plastique pour du frais relié.
Dans la boutique de livres usagés, je ne sors pas ma liste, ce serait d’un mauvais goût. Je vais aux A et je prospecte chaque rangée. Dans l’algorithme général, je m’arrête si je trouve quelque chose qui brille dans le sable, je prends l’oripeau et je jauge. Au début, j’étais inexpérimenté, indiscipliné: ah, ce n’est pas ce livre-là de cet auteur que je voulais, ce livre est tout jaune, la couverture est laide, la reliure craque, il pue l’humidité et la cigarette… d’accord, je le prends. C’était avant. Maintenant, je suis un modèle critique de la raison sereine (non disséquée par Kant). Je fais davantage confiance aux futures occasions, je me permets d’attendre. À l’heure des choix difficiles, je peux donc aller jusqu’à inspirer un peu pour savoir si un livre convoité est propre de son objet; je choisirai préférablement un livre sans champignons, qui ne donne pas le cancer du poumon. Et je continue jusqu’à Z, puis analyse la récolte.
Dans les librairies de livres neufs, autre stratégie, ça dépend du temps disponible, et de la patience d’autrui si je ne suis pas seul. Je négocie avec ma copine: je suis entré tantôt dans tel et tel magasins, j’ai droit à 15 minutes ici (le ton affirmatif, assuré, est de mise). Quand je sens que mes revendications passeraient mal, je joue prudemment: je vais juste regarder s’ils ont (j’insère un titre, pas un trop facile, pas un livre avec lequel on fait des pyramides visibles à trois magasins de distance), c’est tout, s’ils l’ont je le prends, sinon basta!
Mais je sais qu’à tout moment un livre peut court-circuiter la liste, un titre peut me faire de l’œil. Je me laisse séduire par la quatrième de couverture, je regarde un peu sous la jaquette, zyeute l’incipit, et pourquoi pas, une page en plein milieu (elle ne se déplie pas); j’ose à peine l’avouer, mais je peux alors être un gars très facile.

11. Une lecture inavouable?
Un peu, oui. Prise individuellement, ça peut arriver. En bloc, non, j’assume très bien, ça va. Ma bibliothèque ne cache rien, pas de double-fond ou de pan de mur qui pivote. Mais bon, il y a des milieux où il semble que la lecture elle-même soit une petite tare. Enfin, c’est ce que je déduis quand on me demande pourquoi je ne fais pas juste attendre que ça sorte en film.

12. Des endroits préférés pour lire?
Quoi, il y a des endroits autour quand on lit? Généralement: dans les salles d’attente, dans les parcs, sur le bord de l’eau, dans toutes les positions assises et couchées des fauteuils et des lits, sur le patio, dans la salle de bains, au restaurant si j’y suis seul, en auto et dans n’importe quel mode de transport que je ne conduis pas, puis parfois en marchant si le parcours ne comporte pas trop d’obstacles (je m’abstiendrais par exemple dans le Grand Canyon, pour éviter notamment de me faire foncer dessus par Thelma et Louise, ou dans quelque autre endroit périlleux, comme sur un passage piéton à Montréal).

13. Un livre idéal pour toi serait ?
Un livre avec des mots, des pages, le truc habituel, mais qui sache éviter le moule. Le livre générique québécois de la femme forte québécoise d’antan, jolie sans le crier, avec un charme tranquille, qui a la force et la détermination et les opinions de la modernité, qui a soif de liberté, d’émancipation et de justice sociale, qui est responsable de famille depuis qu’elle a neuf ans et demi, qui contrôle tout, mais dans l’ombre un peu, dans l’humilité à tout le moins, ou qui tombe en amour de façon immensément lyrique avec un type d’une classe différente de la sienne, que tout sépare et que l’amouuuur réunira, aaaääähhh… eh bien non, ce n’est pas le livre idéal pour moi.

14. Lire par-dessus l’épaule ?
Lire par-dessus mon épaule, non jamais, ça me fait beaucoup trop mal au cou. Question piège, tout le monde sait que tout le monde déteste qu’on lise par-dessus son épaule.
Donc, quand je lis par-dessus l’épaule des gens... car bon, on ne résiste pas toujours, ne pas lire est difficile quand il y a du texte devant soi, la moindre des attentions est de se faire le plus discret possible. Je réussis à bien me tenir, je me concentre ailleurs.
Mais ce que j’aime plus que lire par-dessus l’épaule des gens, c’est tenter de deviner ce qu’ils sont en train de lire et tenter de corroborer. La fille dans le coin, pariez sur un Paulo Coehlo; un Harry Potter par là; lui c’est un Sénécal; et ça sent le Marie Laberge à plein nez pour la madame à droite. Et je juge un peu, j’extrapole, comme si un livre voulait tout dire. Je me congratule: bien vu, Dan Brown dans le coin droit, un autre point. Je me désole parfois: bon, un livre sucré avec un cow-boy et une ingénue en frontispice sur le bureau d’une jolie réceptionniste. Quoi encore? Je l’ai bien stipulé que je pratiquais la mauvaise foi.

15 septembre 2010

La Tague littéraire (1/3)

Quoi, comment ça, cette tague correspond à un virus dont la souche a été décimée il y a deux ans et demi? Et il faut faire ça court en plus? Tant pis, c’est ça qui est ça, et mangez de la boue si ça vous dérange.

1. Plutôt corne ou marque-page?
Tout jeune, endoctriné, j’entourais les livres de soins qui confinaient à la muséologie.
Jamais un livre ne devait être déposé ouvert à l’envers: en aplatissant les pages, c’eût endommagé la reliure. Si la reliure ridait, j’avais été trop loin, je m’accusais de profanation. Écrire dans un livre eût relevé de l’impiété livresque; forcément, ça me scandalisait.
Je marque donc la page avec un signet, mais je déteste les signets attitrés avec une reproduction zoomée étirée d’un Monet, des chats, ou pire, ceux qui disent: «François: Les François sont des amis fidèles, des êtres sensibles, etc. Leur couleur: le bleu. Leur nombre chanceux: le 12…» J’opte pour le signet élu au gré du mystérieux destin des bouts de papier laissés-pour-compte, l’échantillon de couleurs pour la peinture du salon ou le billet de cinéma promu marque-page.
Aveu: je suis maintenant un libertin, il m’arrive même, quand j’aime une phrase ou un passage, de corner le coin inférieur de la page en le rabattant du côté où un passage me plaît. Dans une dizaine d’années, si la tendance se maintient, j’irai peut-être jusqu’à mettre une ligne au crayon de plomb dans la marge (et ce, ouf, sans même utiliser une règle).

2. Un livre en cadeau?
En théorie, oui, bien sûr, super, c’est merveilleux un livre en cadeau.
En pratique, c’est très complexe, je parviens très difficilement à déjouer les pièges de base: qui a déjà lu quoi, possède déjà tel livre, aimera vraiment tel livre? J’ai reçu trois livres que je n’ai pas encore lus cinq ans après réception (Tolkien, je l’avoue, par crainte d’ennui; et puisque j’ai déjà traversé deux Henning Mankell, pourquoi en lire deux de plus?), et ça m’attriste un peu de penser que je pourrais prendre part à perpétuer cette situation, à tenter vainement de court-circuiter la liste de lecture d’autrui en offrant en cadeau un livre qui n’est pas un vrai cadeau pour la personne qui le reçoit. Je sais combien une liste de lecture est déjà assez difficile à gérer.
Et n’abordons pas le sujet du livre-objet-avec-des-belles-photos pour table à café dont personne n’a jamais réussi à me persuader du bien-fondé, mis à part celui de servir d’appui pour inscrire les cartes reçues et les cacher à son voisin lorsqu’on joue à Clue.

3. Lis-tu dans ton bain?
C’est en effet le genre de choses que je fais parfois. Faisais du moins, à l’époque où les deux activités combinées se plaçaient bien ensemble dans l’horaire d’une soirée. J’atteignais d’ailleurs régulièrement le moment critique où l’eau devenait inconfortablement froide. C’est bon, je savais assumer les risques. Un seul livre a déjà été estropié dans l’expérience.

4. As-tu déjà pensé à écrire un livre?
Personne n’est à l’abri d’une telle pensée. Ça s’ébauche un peu, j’ai une sorte de trame, quelques idées, des phrases orphelines, un format concept dons j’use les coins à force de le faire rebondir dans mon arrière-cerveau (logique, si ça cogne contre la dure-mère…), une sorte de début dans un fichier que j’ouvre de temps à autre, dans lequel je change quelques virgules de place quand le cœur m’en dit. J’ai des idées brillantes la nuit, qui m’apparaissent un peu nulles lorsqu’elles me reviennent le matin; bien sûr; celles oubliées me semblent a posteriori plus géniales encore.

5. Que penses-tu des séries de plusieurs tomes?
Ce qui m’embête, ce n’est pas tant le côté recette ou mercantilisme, c’est purement le coût d’opportunité trop élevé: tous ces livres que je ne suis pas en train de lire pour suivre les mêmes personnages qui vivront sensiblement les mêmes aventures dans une trame narrative très similaire, ça m’énerve vaguement. Et pourtant, c’est là le principe de l’engrenage, je sais fort bien combien il est merveilleux lorsqu’on embarque dans une série qu’on aime de savoir qu’il reste encore quatre tomes avant que ça se parachève. Je garde néanmoins la plupart du temps mes distances.

6. As-tu un livre culte?
Pas exactement, mais j’essaie régulièrement de dresser une liste de mes cinq romans préférés. Peine perdue, ça me fâche (je sais que je prends ce genre de listes beaucoup trop au sérieux). Mais, s’il faut tenter un semblant de réponse, je dirais que peu de livres ont réussi à approcher l’impression percutante suscitée par La vie devant soi sur mes juvéniles 17 ans.

7. Aimes-tu relire?
Pas particulièrement, je devine trop ce qui s’en vient.
Mais j’aime feuilleter à nouveau un livre aimé pour en décortiquer un peu la structure, en déconstruire les chapitres, voir comment ça a fonctionné quand je le lisais, comment les dialogues sont amenés, comment les temps de verbe sont choisis (ah tiens, ça revient au passé simple ici, fa-sci-nant), regarder toute l’architectonique, les poutres apparentes et les boulons du roman. Plus jeune, je m’amusais comme ça à décoder la très structurée Agatha Christie: comment les personnages étaient présentés, comment les indices étaient semés, comment telles informations étaient contournées. J’ai lu l’ensemble des quatre-vingt-et-quelques romans policiers d’Agatha (et deux Mary Westmacott, mais fallait pas devenir fou quand même), et à la fin, disons pour les quelque quinze derniers que j’ai lus, ce n’est pas pour me vanter, mais je savais presque toujours qui avait tué et sur qui les soupçons allaient peser, juste pour l’illusion, un peu avant le dévoilement. J’aime la structure d’Agatha, c’est ainsi. Je dois avoir lu Les Vacances d’Hercule Poirot et Cinq petits cochons trois fois chacun. Certes, d’accord, c’est principalement dû au fait qu’il pleuvait souvent en camping l’été et que l’espace livre était limité par celui requis dans les bagages pour, entre autres, ne pas être à court de sous-vêtements propres.

01 septembre 2010

7 – Le phare d’Alexandrie

Le phare d’Alexandrie est une merveille vraiment à part, car son utilisation ne se limitait pas à une utilisation pour les publicités touristiques. C’était un concept pratique, alors tu peux imaginer à quel point ça faisait changement.

Les Alexandrins, en plus de parler bizarrement, se dirent un jour ou plus vraisemblablement une nuit que c’était vraiment agaçant à la fin tous ses bateaux qui venaient s’échouer et qui les empêchaient de dormir ou de composer des rimes en toute quiétude. Bon, ils auraient pu en profiter pour inventer le GPS et régler la question une fois pour toutes; ils optèrent plutôt pour la solution B qui consistait à mettre une lumière au sommet d’un bâtiment assez haut sur l’île de Pharos (un nom qui tombait bien, avouons-le, pour inventer le phare).

Ils érigèrent donc une tour assez haute pour narguer tout le monde et ainsi s’enorgueillir de posséder l’édifice le plus haut de la terre ( 117 mètres , sans antenne de télécommunication), une attitude de l’époque qu’on a peine à comprendre de nos jours. Ils mirent également au point un miroir qui reflétait le foyer lumineux à plus de 50 kilomètres de distance. Le principe permit aussi, des années plus tard, de fournir des questions sur les miroirs courbes, les distances focales et les images virtuelles dans les examens de physique.

Enfin, c’est peut-être une légende urbaine, mais on raconte que par la suite d’autres villes portuaires ont également construit des phares. Certaines sources prétendent qu’il y aurait même une ville où le phare est en forme de bonne femme verte avec une couronne sur la tête, un livre sous un bras et une torche à la main. On peut aisément présumer qu’il s’agit d’une civilisation païenne qui n’a pas peur du ridicule ou bien que c’est un cadeau qu’ils ont reçu et qu’ils ne pouvaient pas refuser.
Note: À l’époque, Wikipédia, un marin qui n’avait pas grand-chose à faire un soir de tempête, a décidé de réaliser une aquarelle du phare et, incroyablement, de mettre son œuvre sur son site Internet. Oui, notons aussi au passage qu’il aimait les mouettes.