13 août 2006

Chronique new-yorkaise III

La visite était annoncée à midi et demi, devant l’horloge au centre du Grand Central Terminal. C’est donc à ce moment et à cet endroit que nous avons fait la connaissance du guide chauvin par excellence, habillé avec un goût très sûr (comment ne pas apprécier la remarquable harmonie de ses courts shorts bleu ciel, de son polo cyan et de ses bas blancs bien relevés dans ses espadrilles blanches?).

Après nous avoir fait remarquer que cet édifice était le plus extraordinaire au monde (à quoi peut bien servir la modestie dans un tel cas?), il s’est empressé de partager les détails architecturaux et techniques qui lui assuraient son poste de guide. Par contre, peut-être eût-il pu passer moins de dix minutes à expliquer la différence entre une station et un terminus, malgré l'ahurissante confusion que ces termes peuvent susciter? Et merci pour ces arrêts de recueillement quasi-mythique qui nous ont permis de constater qu’en effet la hauteur du plafond variait entre les salles (une chute de plafond de dix mètres passe si facilement inaperçue). Et que dire de son intervention empressée pour ramener à l’ordre et chicaner des tout-petits émerveillés par une chauve-souris emprisonnée derrière une cloison vitrée? Imaginez l’horreur, ils avaient cessé de l’écouter! Non mais, pourquoi se laisser distraire par une chauve-souris vivante et essoufflée lorsqu’on a la chance de s’abreuver à la source du savoir d’un tel homme? Ayez honte, petits enfants ingrats!

2 commentaires:

Mamathilde a dit...

Ben voyons Francois, pourquoi donc un enfant trouverait une chauve-souris plus intéressante qu'un discours!?! Tu racontes n'importe quoi ;)

François a dit...

Je ne l'aurais pas cru non plus, mais voilà: mes yeux ont tout vu!