09 août 2006

Chronique new-yorkaise II

Au siège de l’ONU, Francesca est heureuse d’arriver à la fin de sa visite guidée. Après nous avoir appris que l’important à l’ONU, c’est de discuter; et que la guerre, c’est pas gentil, (tout cela dans un anglais très délicieusement accentué) elle se rappelle avoir demandé le pays d’origine des visiteurs, et décide de se lancer dans une énumération des contributions architecturales ou décoratives pour bien nous satisfaire.

Alors elle récite… Tels rideaux haïtiens, telle pièce danoise, tel tableau italien, telle sculpture chinoise… Et, roulement de tambour (marocain), telles portes canadiennes!

Donc, après la visite, je lui demande si elle parlait des portes de la dernière pièce (ce qui eût passé très près de la honte absolue) ou des portes principales.

- Yes, the main entrance doors!
- Oh! It’s important, rétorqué-je, avec juste le bon soupçon d’ironie.
- Of course it is… me répond-elle, fière et souriante, comme si elle les avait elle-même sculptées.



Admirez! Et jouez au jeu «Qui sur la photo me trouve présentement ridicule de prendre des portes en photo?»

3 commentaires:

Dany Leclair a dit...

Et dire que je ne le savais même pas en passant par là...
je suis moins niaiseux.

moi, ce ne sont pas les portes qui m'ont marqué, mais la statue retrouvée à Hiroshima après la bombe. Juste pour ça, je trouvais que ça valait la peine.

Le reste, des salles vides plutôt ennuyeuses...

Anonyme a dit...

La blonde en jupe, celle qui te tourne le dos parce qu'elle a trop honte?

François a dit...

KafKaDan: Heureux de cette contribution au savoir collectif… Après les salles architecturalement ordinaires, le dos de cette statue m’avait également impressionné. Tout comme le petit panneau, pas trop loin, qui indiquait que la fabrication d’une mine antipersonnelle coûtait 3$US et qu’il en coûtait près de 1000$US pour en trouver et en enlever une.

Benoît: Non, elle, c’est une agace… (Vive les jugements gratuits.) (Et bonjour à elle si elle arrive ici, et qu’elle ne parle pas uniquement danois.) Sans cette photo, c’eût peut-être été le coup de foudre. (Si j’avais su parler danois, qui sait?)