09 novembre 2006

Orwell et les huîtres

Lorsque j’ai vu les caisses de bestioles, je me suis furtivement demandé si j’étais dans un dîner de cons. J’ai senti que le cours classique de trois ans qui eût été nécessaire pour apprendre à ouvrir des huîtres, hé bien, j’allais devoir l’improviser sur-le-champ sur le comptoir. Viens, petite huître toute croche, que je te malmène contre le deux sur quatre. Quels péchés avais-je commis qui nécessitassent un tel châtiment? Et à ce châtiment, ajoutons le fait que je devais les manger par la suite, quelque écailleuses qu’elles demeurassent Puisque oui, elles le demeurèrent, le citron n’ayant pas la faculté de dissoudre les morceaux de coquilles.

L’invitation avait été lancée à tout berzingue au bureau, le mercredi pour le vendredi. Sur un coup de tête, ma liberté pour la soirée étant acquise, j’avais acquiescé. Qu’impliquaient ces quelques huîtres entre collègues?

Nous fûmes quatre répondants, ou plutôt trois qui répondîmes à celle qui fit l’invitation. Donc, ce vendredi-là, trois employés et le patron du bureau (nul besoin de spécifier que je suis un employé et non le patron du bureau) se rendirent au vieux petit pub habituel pour triturer du mollusque.

Difficile soirée, moments embarrassants? Que nenni! La vérité est dans le vin (même quand il est blanc).

J’allais bien, tout allait bien.

J’aimais Big Brother.

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