26 novembre 2006

Des cédilles et des hommes

Tu as décidé de te laisser convaincre par Blogger de passer à l’autre version. Il ne semblait y avoir que des avantages. Or voilà, un peu bêtement, dans tes anciens commentaires, François est devenu François. Et il n’y a pas de petite flèche bleue pour revenir en arrière magiquement. Tu n’as rien contre l’exotisme, mais là, ainsi dépossédé de ta cédille, tu te sens un peu marginalisé.

Tu te remémores avec nostalgie les efforts que ça t’a coûtés… Tu te revois en maternelle, lorsque tu signais ton barbeau bien agencé. Tracer ce grand C, imaginer un 5 dessous et retrancher la barre horizontale supérieure, mentalement, avant d’y aller au crayon, en tirant la langue de côté, en retenant ton souffle. Tu te rappelles aussi ce concours d’épellation en première année; la fois où tu avais triomphé de Catherine, en t’attirant le regard déférent et délicatement entiché de Cynthia (ou te comptes-tu des histoires?). On t’avait donné le mot garçon. (La classe retenait-elle son souffle?) Ta voix s’était élevée dans le silence respectueux. (Vraiment?) G-A-R-C-cédille-O-N. (Bon, et tu avais gagné quoi, un crayon?)

Tu redescends sur Terre.

Blogger n’aime pas ta cédille. Et tu n’as aucune idée de la manière dont tu dois t’y prendre pour la faire revenir à la vie. Alors, parce que tu n’as pas d’honneur lorsqu’il est question de problème informatique, tu demandes: «Quelqu’un a une solution miracle?» Au cas où…

2 commentaires:

Josée a dit...

même chose ici..
sauf que moi, on m'a enlevé mon é!
Josée devient donc Jos"*$(!)e, ou quelque chose du genre...

François a dit...

Nous vaincrons!
Toute ma sympathie pour ton é défunt, j'espère qu'il s'amuse bien là où il est avec mon ç... Souhaitons-le!