19 novembre 2006

La marquise et le vicomte

Un jour, comme ça, il y a une fille qui te parle des Liaisons dangereuses. Tu sais que c’est de Laclos, que c’est un classique du roman épistolaire, alors tu te félicites de ta mémoire; tu n’as pas l’air trop con, ce qui est toujours ça de pris. Par contre, non, tu ne l’as pas lu. Oh, tu connais un peu le propos, mais rien pour en discourir et bien t’en sortir. Tu en es conscient, tu te sentirais un peu comme Rona Ambrose qui parlerait d’environnement…

Alors tu finis par chercher un peu. Et voilà que tu tombes sur ce site, et tu décides qu’ils ne vendront probablement pas ton adresse à des compagnies pharmaceutiques véreuses. L’idée est simple: tu recevras gratuitement les lettres par courriel, dans l’ordre chronologique, à partir du moment où tu t'inscris. Tu seras un intercepteur. Il y a eu une panne de courant et personne ne pouvait écouter Virginie; tout le monde s’écrira, tu recevras trois lettres ce matin-là. C’était la finale d’Occupation double à Versailles; la marquise de Merteuil ne t’écrira pas…

Bien sûr, il y aura cette semaine où tu seras parti et où tout s’accumulera. Tu seras un peu découragé en ouvrant ta boîte à lettres, parce que tu te diras que tu n’as pas tout ce temps-là devant toi.

Et il y aura cette fin. Tu t’inquièteras un peu parce que ça fera une semaine ou peut-être deux que tu n’as rien reçu. Ce serait désagréable qu’on te fasse faux-bond à la dernière minute... Mais tu recevras finalement la dernière lettre, et le mot final de l’éditeur. Tes liaisons dangereuses auront duré près de six mois.

Alors, si la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont vous titillent…

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