25 janvier 2006

Il était une fois les décisions

Il était une fois un peuple qui n’aimait pas trop le rosbif. Le peuple se faisait donc servir du poulet depuis de nombreuses années, sans que le goût de la volaille ne plaise à tous. Bien sûr, il y avait bien une partie de la population qui préférait la tourtière, mais la tourtière était un produit du terroir offert régionalement. Il y avait aussi du poisson, mais le peuple n’était pas certain. Dans l’imaginaire collectif, seulement le poulet et le rosbif étaient des choix indiqués pour le plat principal. Le poulet revenait souvent.

Mais un jour, une grippe aviaire fortement commanditée survint. Les gens prirent conscience et peur du même coup. Le poulet fut rejeté, le peuple n’en voulait plus. Les bonnes gens se dirent donc qu’une nouvelle recette de rosbif existait peut-être, et du rosbif fut commandé.

Et là, le peuple attend, en espérant que la nouvelle sauce aura changé le goût du rosbif. Certains craignent et d’autres espèrent que ça goûtera le poulet.

À table!

Aucun plat ne fait l’unanimité. Et nous allons y goûter. Et il y a fort à parier qu’au bout d’un certain temps, le goût du rosbif ne sera plus camouflable.

D’accord, les élections sont maintenant derrière (et à droite de) nous.

« Au fait, si je vais à Lévis cette fin de semaine, je dois au préalable aller acheter un chapeau de cow-boy? »



P.-S. – Rosbif, poulet, tourtière et poisson, allez maintenant en paix! Je vous dégage de toute responsabilité, vous ne fûtes que métaphore et allégorie, l’espace d’un moment.

3 commentaires:

Catherine a dit...

Excellent! J'adore!

Mamathilde a dit...

Superbe allégorie. Vraiment. On se sent un peu dinde pas de tête en le lisant, m'enfin, ça nous explique très bien toutes nos contradictions!

François a dit...

Merci, ça fait toujours plaisir. Je voulais en parler, mais je ne savais pas trop quel angle prendre. De cette manière, ça passait bien!