03 février 2006

Ton 5 à 7, Paul!

On s’agglutine autour d’une table, puis de deux, dans le fond d’une pièce aux boiseries vieillies, aux candélabres électrifiés. Cette agréable jaunisse luminescente nous permet pour l’instant de fuir l’agression fluorescente des néons du bureau, et avec elle, le trop-plein du travail qui s’accumule puis des dates d’échéance qui approchent trop vite. Chaque nouvel arrivant est une victoire additionnelle qui célèbre le triomphe de l’organisation de dernière minute.

On ponctue la conversation parfois gauche de rires parfois surchargés. On tente d’éviter les écueils de la conversation trop axée sur les projets au travail, sur les enfants à la garderie. Les sujets patinent, nagent et glissent. Les cellulaires finissent par sonner; des comptes doivent être rendus. Certains négocient habilement ou effrontément leur liberté provisoire, et paieront chèrement leur bière bue sur du temps emprunté à la vie familiale.

Les minutes se distillent, la conversation se fluidifie. Le plaisir est sincère et dissipe la routine de février.

La marmotte vit-elle son ombre? Peu importe. Le prétexte était ridiculement parfait, le 5 à 7 fut apprécié.

1 commentaire:

Patrick Dion a dit...

Salut ! Peux-tu m'écrire à dipat@hotmail.com stp ? J'ai une demande.