Ton temps libre est bien perdu sous une pile de feuilles, de crayons, de solutions miraculeuses à trouver et… où est donc passée ton efface?
Entre deux tâches, tu appelles dans d’autres beaux bureaux, la réceptionniste te met en attente, et il y a Isabelle Boulay au bout du fil qui se plaint. «Parle-moi! Parle-moi…» demande-t-elle.
Chère Isabelle,
J’aime ta belle naïveté, tu sais… Or voilà, j’ai plein de trucs à faire. Puis je sais qu’on n'aura pas trop le temps d’échanger ni qualitativement ni quantativement. Moi, je préfère qu’on se dise les vraies affaires. Tiens, un peu comme Paul Arcand. Oui, c’est ça. Mais bon, pas trop non plus parce que Paul Arcand, c’est difficile à soutenir. Et on va en venir aux arguments percutants et aux questions mal construites clamées haut et fort. «J’peux-tu avoir une réponse!» Ce serait terrifiant, je te le dis.
Je m’égare. Bref, je voulais te dire que je ne pouvais pas vraiment te parler. Tu comprendras aisément que les patrons étaient à côté. Et tu riras bien, mais ils préfèrent que je travaille au lieu de m’accrocher au téléphone en disant: «Mais bien sûr Isabelle, de quoi on discute? J’ai la vie devant moi. Tu as pensé à préparer une liste de sujets?»
Alors, on se reprendra. Si un jour tu appelles quelque part et que tu entendes ma voix chantonner des «parle-moi, parle-moi» alors qu’on t’aura dit de patienter un brin, que ce ne sera pas long, et qu’au fait «qui doit-on annoncer?»… C’est certes improbable, mais bon, je ne suis pas là pour te donner un cours de probabilité, ma belle.
Tu peux retourner à ton macramé; j’ai un crayon à retrouver, en suspens au-dessus d’une feuille là-bas.
Entre deux tâches, tu appelles dans d’autres beaux bureaux, la réceptionniste te met en attente, et il y a Isabelle Boulay au bout du fil qui se plaint. «Parle-moi! Parle-moi…» demande-t-elle.
Chère Isabelle,
J’aime ta belle naïveté, tu sais… Or voilà, j’ai plein de trucs à faire. Puis je sais qu’on n'aura pas trop le temps d’échanger ni qualitativement ni quantativement. Moi, je préfère qu’on se dise les vraies affaires. Tiens, un peu comme Paul Arcand. Oui, c’est ça. Mais bon, pas trop non plus parce que Paul Arcand, c’est difficile à soutenir. Et on va en venir aux arguments percutants et aux questions mal construites clamées haut et fort. «J’peux-tu avoir une réponse!» Ce serait terrifiant, je te le dis.
Je m’égare. Bref, je voulais te dire que je ne pouvais pas vraiment te parler. Tu comprendras aisément que les patrons étaient à côté. Et tu riras bien, mais ils préfèrent que je travaille au lieu de m’accrocher au téléphone en disant: «Mais bien sûr Isabelle, de quoi on discute? J’ai la vie devant moi. Tu as pensé à préparer une liste de sujets?»
Alors, on se reprendra. Si un jour tu appelles quelque part et que tu entendes ma voix chantonner des «parle-moi, parle-moi» alors qu’on t’aura dit de patienter un brin, que ce ne sera pas long, et qu’au fait «qui doit-on annoncer?»… C’est certes improbable, mais bon, je ne suis pas là pour te donner un cours de probabilité, ma belle.
Tu peux retourner à ton macramé; j’ai un crayon à retrouver, en suspens au-dessus d’une feuille là-bas.
4 commentaires:
Une chance que c'était pas Éric Lapointe qui te demandait:
"N'importe quoiiii... Je t'appelais dans la nuit, pour te dire...n'importe quoiiii"...
La réponse aurait été un peu plus longue, selon moi...
Et je suis content aussi qu'Éric Lapointe ne m'appelle pas dans la nuit pour me dire n'importe quoi...
Mais bon, s'il appelle au travail, la réponse n'est pas si longue, je n'ai qu'à le mettre en communication avec une collègue. Ou je lui dis de laisser un message, Isabelle Boulay est sur la ligne 1.
C'est à mourir de rire. j suis pas tellement isabelle boulay et tout ça, et encore moins boites vocales. je fais le suivi de depannage pc alors je passe des heures au telephone. Des tas d interlocuteurs deshumanisés succèdent aux messages préenregistrés. Et me demandent toujours les mêmes numéros de serie. Heureusement qu'on ne peut plus fumer sur le lieu de travail car j aurais dépassé le paquet par jour ces jours là, tellement c'est chiant. Alors tu m'as fait rire avec isabelle boulay.je connais pas la chanson, je vais essayer de la trouver, juste pour prolonger le rire. Pour l'instant je prefere (enfin?)découvrir Benabar, ces textes sont droles...
Merci bien Olive. Je remercierai Isabelle de ta part. Puis bonne chance dans ta découverte de la chanson!
Et toute mon empathie pour les numéros de série...
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