Un couple est un concept fort mystérieux. C’est pour cela qu’un jour, sans trop bien comprendre sur le coup ce qui se passe, tu te retrouves à faire une tournée des magasins et que, curieusement, l’objet de ta quête est un aspirateur central. La moitié du couple (dans ce cas-ci, celle qui n’est pas toi), elle a beaucoup de pouvoir. Et tu ne l’avais peut-être pas vraiment vu venir, mais il appert qu’elle a pour objet de désir un aspirateur central.
Voilà comment tu as découvert que le monde de l’aspiration est un univers digne des plus grandes péripéties de Dallas. Un univers où les vendeurs brandissent leur guide Protégez-vous de l’an 2000 en se signant à la mention des mots «air watt» ou «garantie prolongée». La médisance règne au royaume de la balayeuse éviscérée. Chaque marque est meilleure que l’autre d’à côté, mais surtout que celle du concurrent de l’autre rue ou du village voisin. À chaque question claire, recevoir une réponse concise tient du miracle. Le monologue offert par le maître ès aspirare pulveris vous comblera de joie si vous croyez que le secret du bonheur réside effectivement dans un tuyau à manche télescopique avec un outil stupéfiant qui massera votre plancher en ingurgitant avidement la poussière que vous ne sauriez voir. La prestation est en effet d’une rare intensité.
Ce qui n’est pas à dédaigner non plus, c’est que le vendeur d’aspirateur a cette capacité incroyable d’utiliser le tu en posant une question à deux personnes. «As-tu un chien ou un chat?» s’adresse-t-il à toi ou à l’autre moitié du couple, tu ne saurais le dire, mais tu admets aisément qu’il serait ridicule que vous y répondiez tour à tour. Tu résistes honorablement à l’envie de répondre que tu as un poisson rouge par contre. «Est-ce grave, docteur?»
Le retour à la maison n’est pas plus facile. Tu es muni d’une variété imposante de publicités imprimées sur papier glacé avec des photos d’aspirateurs retouchées par ordinateur, de gens heureux avec des enfants dans les bras, d’un chien ravi et d’une femme si zen d’avoir utilisé sa machine divine qu’elle s’est empressée de prendre une pose de méditation sur son beau plancher verni et propre. Or, tu n’as pas encore pris ta décision. Il faut dire que tu n’as pas d’enfants, pas de chien, et que tu n’es pas une femme zen qui fait de la méditation. Aucune photo de poisson rouge heureux ne peut t’aider à prendre ta décision. Tu te sens un peu seul face au destin des matières pulvérulentes de ta propriété.
Matières pulvérulentes, soyez honnies.
Voilà comment tu as découvert que le monde de l’aspiration est un univers digne des plus grandes péripéties de Dallas. Un univers où les vendeurs brandissent leur guide Protégez-vous de l’an 2000 en se signant à la mention des mots «air watt» ou «garantie prolongée». La médisance règne au royaume de la balayeuse éviscérée. Chaque marque est meilleure que l’autre d’à côté, mais surtout que celle du concurrent de l’autre rue ou du village voisin. À chaque question claire, recevoir une réponse concise tient du miracle. Le monologue offert par le maître ès aspirare pulveris vous comblera de joie si vous croyez que le secret du bonheur réside effectivement dans un tuyau à manche télescopique avec un outil stupéfiant qui massera votre plancher en ingurgitant avidement la poussière que vous ne sauriez voir. La prestation est en effet d’une rare intensité.
Ce qui n’est pas à dédaigner non plus, c’est que le vendeur d’aspirateur a cette capacité incroyable d’utiliser le tu en posant une question à deux personnes. «As-tu un chien ou un chat?» s’adresse-t-il à toi ou à l’autre moitié du couple, tu ne saurais le dire, mais tu admets aisément qu’il serait ridicule que vous y répondiez tour à tour. Tu résistes honorablement à l’envie de répondre que tu as un poisson rouge par contre. «Est-ce grave, docteur?»
Le retour à la maison n’est pas plus facile. Tu es muni d’une variété imposante de publicités imprimées sur papier glacé avec des photos d’aspirateurs retouchées par ordinateur, de gens heureux avec des enfants dans les bras, d’un chien ravi et d’une femme si zen d’avoir utilisé sa machine divine qu’elle s’est empressée de prendre une pose de méditation sur son beau plancher verni et propre. Or, tu n’as pas encore pris ta décision. Il faut dire que tu n’as pas d’enfants, pas de chien, et que tu n’es pas une femme zen qui fait de la méditation. Aucune photo de poisson rouge heureux ne peut t’aider à prendre ta décision. Tu te sens un peu seul face au destin des matières pulvérulentes de ta propriété.
Matières pulvérulentes, soyez honnies.
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