02 décembre 2009

Paul, un morse, des jolis blanchons (ou Découvrir un texte dans le fond d’un fichier)

L’actualité, c’est très important dans un blogue. Parlons donc du spectacle de Paul sur les Plaines, qui vient tout juste de s’achever, l’été passé.

Étant donné que Margaret Thatcher a un peu tendance à oublier les paroles de Hey Jude puis que Wolfe ne chante plus très bien (entre autres raisons parce qu’il est asthmatique et mort), je dois dire que j’étais assez heureux que ce soit Paul que les Britanniques envoient à Québec finalement. Précision au départ: pour ce point, je suis un anachronisme musical, j’ai plus écouté les Beatles que mes parents ont dû les écouter.

En optant pour le talus de la Citadelle, en arrière du fond, en haut complètement, debout sur le deuxième barreau de la clôture, en regardant l’écran à travers les arbres tout en refusant les offres d’emploi pour le Cirque du Soleil, j’ai réussi à éviter l’attente compactée sur la Grande-Allée et le piétinement subséquent. Pour ce qui est de Pascale Picard par contre, non, je n’ai pas réussi à m’en sortir, j’ai dû tout affronter. Il demeure tout de même que parmi mes soirées complètes passées juché en équilibre sur une clôture de métal (à côté, entre autres, de deux hippies inconnus des Pays-Bas), celle-ci arrive en tête.

Oui, mais Paul, tu sais, les phoques, argua-t-on. Pour vrai, tiens, j’ignorais, il faut dire qu’on en a si peu parlé, inférai-je.

Pourtant, tout’ étant dans tout’, tout s’explique, et c’est même très documenté comme comportement. Voilà, Paul se porte à la défense des phoques, non pas parce qu’il n’y connaît rien, mais parce qu’il se considère comme un morse, et que certains morses peuvent exceptionnellement tuer et manger des phoques, comme le démontre le documentaire allemand de Sigurd Tesche produit en 2005. Oui, Paul est comme ça, il craint la famine de façon insolite et anthropomorphique.

L’énoncé de base est dans la chanson I am the Walrus. Oui, souviens-toi: «I am the Walrus/Goo-goo goo-joo», clame-t-il. Il y a donc clairement une association marquée. Paul est habillé en morse sur le dessus du Magical Mystery Tour, ce qui est également une prise de position forte. Il se prend aussi pour l’homme à œufs, mais ça ne lui enlève rien. Un homme peut aimer la variété.

Bien sûr, tu me diras que John Lennon, ce taquin, a mêlé quelques personnes en choisissant le costume de morse pour la vidéo de la chanson, alors que Paul apparaît en hippopotame. Certains ont donc pu croire que John était le morse.

Mais ceci n’a aucun sens. Pourquoi Paul serait-il contre la chasse aux phoques s’il était un hippopotame? Paul n’est pas un hippopotame. Voyons, ça se saurait. La pochette de disque prime sur le vidéoclip, c’est une convention connue.

John a donc restitué les faits. Sur le White Album, dans la chanson Glass Onion, on entend John chanter: «Here’s another clue for you all, the walrus was Paul».

Voilà.

2 commentaires:

Bernard a dit...

Pardon, je m'objecte, un vidéo prime TOUJOURS sur une pochette. D'autre part, c'est la voix de John qu'on entend dans I am the walrus, j'en déduis donc que c'est probablement John qui chante, quoiqu'il en dise dans Glass Onion, car qui, je te le demande, qui irait faire confiance à un drogué aux cheveux longs? Hein? Je te le demande : QUI ?

François a dit...

Qui, hein, QUI? Bon, vite de même : Yoko Ono. Mais je suis d’accord avec toi, il est beaucoup plus facile de faire confiance à un drogué aux cheveux courts.
Sinon, le vidéo primant sur la pochette : peut-être après 1984, mais PAS AVANT.
Et puis merde, c’est la deuxième fois que je me fais reprendre en confondant Paul et John dans une chanson en 3 semaines. Mes statistiques (vont mal) achoppent. Enfin, où va-t-on si on ne peut même plus dire n’importe quoi? Où?