16 juin 2006

Le conte du gros méchant bobo informatique

Je vous jure que la suite a été écrite. Oui, par une belle heure de dîner, au travail. Puis l’ordinateur l’a mangée. (C’est l’élément perturbateur de mon conte.) Vraiment.

J’ai eu un léger frétillement d’espoir, mais en rallumant l’ordinateur j’ai réalisé qu’il était devenu impossible d’aller au-delà du logo IBM et d’un code d’erreur barbare. Ce borborygme informatique, sournois et peu explicite, a décidé de se réitérer sans cesse. Je fis donc un signe S.O.S à l’aide de mon téléphone, en direction du poste du technicien informatique. Il n’était pas là. (Fin de la première péripétie, aucun adjuvant.)

Je répétai alors mon appel à l’aide avec le téléphone voyageur dudit technicien informatique. Il répondit, et je lui décrivis avec précision les symptômes du malade. Il allait régler ça, mais pas jeudi.

- Pas là jeudi.
- Vendredi?
- Oui.
- Donc, vendredi…
- Oui, vendredi, O.K.

(Voilà comment il faut parler à un technicien informatique. Fin de la deuxième péripétie, aucun adjuvant.)

Vendredi arriva. Toujours pas d’adjuvant. (Mon conte finit mal. J'aurais été recalé, à l'examen.)

Lundi, je récupérerai peut-être la suite. Pour l’instant, qu’elle repose en paix dans les limbes de mon ordinateur inutilisable.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Vous auriez avantage à relire Propp, jeune homme.

François a dit...

C’est un conte très moderne, où le héros se cherche un adjuvant. Et l’auxiliaire se défile. C’est vraiment très inventif; dans la vraie vie, ça n’arrive jamais comme ça. Jamais.