«Du pain et du stupre!» aurait lancé Juvénal si la passion des Romains pour le cirque avait été un peu moindre et que Rome eût été un bordel moins cachottier. Mais il a parlé de jeux, parce que Rome était sanglante mais assez chaste; on y mangeait candidement des pâtes al dente en discutant d'huile d’olive pendant que des gladiateurs s’entretuaient gentiment au soleil sous le ciel de mai, entre amis, en faisant quelques parades de char entre les lions, et certains gardaient parfois leur montre pendant la course, alors c’était très rigolo, on s’y amusait tout le temps. Las Vegas, bien plus tard, ayant déjà les néons criards de tout sex-shop qui se respecte et l’ensemble des autres vices (et éprouvant quelques difficultés à comprendre la satire de Juvénal), décida donc de remplir ce rôle lascif. Curieusement, l'érection d’un immense hôtel phalloïde de béton armé et de verre trempé semble encore en phase préliminaire.
La luxure: voici donc le péché qui attirera les visiteurs uniques en manque de Pamela Anderson, de frotti-frotta oniriques, de va-et-vient suggestifs, de turgescences zoomées et de Pamela Anderson encore, mais sans habit de motoneige cette fois-ci et la * à l’air avec ses gros *, si possible *, en supposant des requêtes polies et étrangement censurées par des astérisques. Enfin, les gens sont prêts à faire des bassesses pour un peu d’horizontalité.
Bon, alors disons que si Dieu commence à avoir peut-être l’intention de mettre éventuellement ta chasteté en doute, certes, il aura bien raison de le faire. Mais bon, tu ne le lui as pas vraiment caché; tu as même poussé l’audace jusqu’à aller cueillir la pomme du péché originel dans le couvent où pensionnait ta copine, alors si ce n’est pas de la franche et loyale compétition… Ah? de l’effronterie?
Et le mariage qui absout les péchés du monde? C’est dans les plans? Pour toi, le mariage à l’église relève de la tartuferie, celui au palais de justice frise la condamnation et celui dans le Sud sur un grand bateau blanc baignant dans une mer turquoise renvoie à une scénologie ridicule de feuilleton américain. Il est hors de question que tu partages le même phantasme qu’une ménagère texane ou qu’un personnage nommé Kelly. Il s’agit donc clairement d’une impasse.
Mais tu décrètes que la continence est un bien plus grand cul-de-sac encore.
La luxure: voici donc le péché qui attirera les visiteurs uniques en manque de Pamela Anderson, de frotti-frotta oniriques, de va-et-vient suggestifs, de turgescences zoomées et de Pamela Anderson encore, mais sans habit de motoneige cette fois-ci et la * à l’air avec ses gros *, si possible *, en supposant des requêtes polies et étrangement censurées par des astérisques. Enfin, les gens sont prêts à faire des bassesses pour un peu d’horizontalité.
Bon, alors disons que si Dieu commence à avoir peut-être l’intention de mettre éventuellement ta chasteté en doute, certes, il aura bien raison de le faire. Mais bon, tu ne le lui as pas vraiment caché; tu as même poussé l’audace jusqu’à aller cueillir la pomme du péché originel dans le couvent où pensionnait ta copine, alors si ce n’est pas de la franche et loyale compétition… Ah? de l’effronterie?
Et le mariage qui absout les péchés du monde? C’est dans les plans? Pour toi, le mariage à l’église relève de la tartuferie, celui au palais de justice frise la condamnation et celui dans le Sud sur un grand bateau blanc baignant dans une mer turquoise renvoie à une scénologie ridicule de feuilleton américain. Il est hors de question que tu partages le même phantasme qu’une ménagère texane ou qu’un personnage nommé Kelly. Il s’agit donc clairement d’une impasse.
Mais tu décrètes que la continence est un bien plus grand cul-de-sac encore.
3 commentaires:
Bonjour,
je me permets ce premier commentaire pour vous dire que je trouve tout à fait jouissive cette série de billets sur les péchés capitaux (et capiteux, il va sans dire).
Ce e après Juvénal m'obsède, excusez-moi.
Hortensia, bien sûr, permettez-le-vous: ici, c'est sans chichis. Merci, donc. Et quel choix d'adjectifs pour ce péché!
Mercurius Mendax, Juvénal vous en devra une! J’avais pourtant rêvassé l’avoir vérifié. Moi, c’est le eussent été qui m’a obsédé la semaine passée alors que j’étais loin du clavier et que j’ai réalisé que je n’avais pas changé le verbe après avoir changé le sujet. Mais bon, c’est normal que ces choses reviennent: j’ai déjà corrigé une liste d’épicerie sur un faux réfrigérateur dans une salle de démonstration IKEA. Je joue donc avec le feu du destin.
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