Le matin où des tours sont tombées (on devrait pouvoir retrouver la date en fouillant un peu), j’étais dans un local un peu froid en train d’écouter un prof un peu ennuyeux. Sans télévision, sans radio, sans cellulaire, les tours sont donc restées debout un peu plus longtemps pour moi que pour plein de gens pour qui elles ont tombé vingt fois en boucle entre le baguel et le deuxième café. Pendant l’après-midi, j’en ai plus ou moins senti poindre la rumeur autour de moi, mais il aurait tout aussi bien pu s’agir de discussions sur un nouveau jeu vidéo ou sur une bande-annonce spectaculaire, ce qui aurait d’ailleurs été parfaitement dans les normes usuelles.
Ce soir-là, j’avais un souper prévu avec une amie, une fille-d’Ottawa-presque-grandie-à-Sainte-Foy. Si je me rappelle bien, je feignais encore un intérêt opportun pour le patin à roulettes et je démontrais assez d’agilité sur les bords bien asphaltés (et propres, à Ottawa, tout ce qui concerne l’urbanisme est toujours propre; le reste…) du canal Rideau pour qu’elle daignât y croire. Ça avait été un excellent moment pour dire: «Ah, tiens, viens donc manger du spaghetti mardi». Le seul problème, c’est qu’à peu près au même moment, un type quelque part disait à d’autres: «Ah, tiens, allez donc faire s’écraser des avions dans des tours new-yorkaises mardi». Voilà, elle a dit oui et eux aussi.
Parmi tout ce que mes parents m’ont légué de mieux, la sauce à spaghetti occupe une place de choix. J’en avais alors un pot plein et je pouvais bonnement croire que le bonheur était dans le spaghetti. Bien entendu, depuis cette époque lointaine, je me suis affranchi dans le domaine de la sauce à spaghetti et ai développé une expertise très concurrentielle. De plus, ma sauce ne fait tomber aucune tour. Je le considère comme un avantage.
Ce soir-là fut un de ces soirs qui confirment plein de choses. La sauce à spaghetti de mes parents est excellente. Les tours étaient bel et bien tombées. Nous avions plusieurs spéculations là-dessus. Et sur plein d’autres choses aussi.
Quelque part entre le 11 septembre et la fin du mois, ça fera donc officiellement sept ans qu’on est ensemble. C’est un truc mnémotechnique très réussi.
Ce soir-là, j’avais un souper prévu avec une amie, une fille-d’Ottawa-presque-grandie-à-Sainte-Foy. Si je me rappelle bien, je feignais encore un intérêt opportun pour le patin à roulettes et je démontrais assez d’agilité sur les bords bien asphaltés (et propres, à Ottawa, tout ce qui concerne l’urbanisme est toujours propre; le reste…) du canal Rideau pour qu’elle daignât y croire. Ça avait été un excellent moment pour dire: «Ah, tiens, viens donc manger du spaghetti mardi». Le seul problème, c’est qu’à peu près au même moment, un type quelque part disait à d’autres: «Ah, tiens, allez donc faire s’écraser des avions dans des tours new-yorkaises mardi». Voilà, elle a dit oui et eux aussi.
Parmi tout ce que mes parents m’ont légué de mieux, la sauce à spaghetti occupe une place de choix. J’en avais alors un pot plein et je pouvais bonnement croire que le bonheur était dans le spaghetti. Bien entendu, depuis cette époque lointaine, je me suis affranchi dans le domaine de la sauce à spaghetti et ai développé une expertise très concurrentielle. De plus, ma sauce ne fait tomber aucune tour. Je le considère comme un avantage.
Ce soir-là fut un de ces soirs qui confirment plein de choses. La sauce à spaghetti de mes parents est excellente. Les tours étaient bel et bien tombées. Nous avions plusieurs spéculations là-dessus. Et sur plein d’autres choses aussi.
Quelque part entre le 11 septembre et la fin du mois, ça fera donc officiellement sept ans qu’on est ensemble. C’est un truc mnémotechnique très réussi.
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