Tout le monde le constate rapidement, il semble y avoir un délicat problème de rédaction épicène pour ce commandement. Enfin, disons prosaïquement que si ta copine et toi-même devez ne pas désirer n’importe quelle femme de quelque prochain que ce soit, il est possible que ce soit usuellement plus facile pour elle, bien que vous puissiez assurément être du même avis pour certaines dont le caractère indésirable est singulièrement souligné.
En fait, dans les conditions actuelles, si Dieu suivait mieux la Charte des droits et libertés, Il devrait évidemment récrire: Tu ne désireras pas la conjointe ou le conjoint de ton prochain ou de ta prochaine.
Mais alors, les serviteurs, le bœuf et l’âne? Ah, non, ça tu vois, Dieu l’avait prévu:
(20.17) […] tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne […]
Mais, mais… était-il vraiment nécessaire d’ajouter ce commandement, alors que l’adultère était déjà condamné au sixième point? En fait, Dieu semble ainsi considérer l’humain comme une paroi de réservoir industriel de mazout prêt à fuir; il faut utiliser un principe de double protection. Non seulement tu n’as pas le droit de manger cette pomme, mais tu n’as pas le droit de penser à manger cette pomme. Il ne faut évidemment pas déduire ici que les réservoirs industriels de mazout n’ont pas le droit de manger de pommes; mais oui, ils le peuvent, bien sûr. L’humain aussi le peut, d’ailleurs. C’est même recommandé par Ricardo et bon pour la santé, les Anglais s’en servent pour éloigner les docteurs, alors t’inquiète. Allez, croque, qu’est-ce qui te prend? Vas-y, Ève, fais-le pour toi. T’es pas game. Ssssssss (Onomatopée si célèbre du serpent qui siffle sur nos têtes, se prononçant comme ça s’écrit, en insistant suavement sur le sixième s, mais sans staccato). Bon, c’est le supplice de Tantale, mais le fruit ne s’éloigne pas, il reste là, tentant et sucré, et il y a Dieu sur ton épaule, la voix grave en arrière-plan avec de l’écho: «Non, touche pas, t’as pas le droit, t’es pas supposé. J’ai dit non.» Et sur l’autre épaule, le concurrent: «Allez, juste une petite bouchée…» Et malgré la pénurie d’épaule dans cette situation, tu ajoutes Victor Hugo (pas le petit voisin Victor-Hugo Desmarais-Tremblay), pour son judicieux: «Dieu est l’auteur de la pièce; Satan est le directeur du théâtre.»
L’adultère mental est donc sur la même liste d’interdits que l’autre proprement dit avec joutes physiques capiteuses et autres exercices de gymnastique corporelle synchronisée en milieu plus ou moins aquatique. Dieu veut alors contrôler les esprits et formater les pensées pour y chasser jambes, postérieur, galbe et autres sous-ensembles de membres et d’organes féminins appartenant à ton prochain.
Orwell n’a rien inventé: Dieu est Big Brother.
Ou un canal brouillé, c’est selon…
En fait, dans les conditions actuelles, si Dieu suivait mieux la Charte des droits et libertés, Il devrait évidemment récrire: Tu ne désireras pas la conjointe ou le conjoint de ton prochain ou de ta prochaine.
Mais alors, les serviteurs, le bœuf et l’âne? Ah, non, ça tu vois, Dieu l’avait prévu:
(20.17) […] tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne […]
Mais, mais… était-il vraiment nécessaire d’ajouter ce commandement, alors que l’adultère était déjà condamné au sixième point? En fait, Dieu semble ainsi considérer l’humain comme une paroi de réservoir industriel de mazout prêt à fuir; il faut utiliser un principe de double protection. Non seulement tu n’as pas le droit de manger cette pomme, mais tu n’as pas le droit de penser à manger cette pomme. Il ne faut évidemment pas déduire ici que les réservoirs industriels de mazout n’ont pas le droit de manger de pommes; mais oui, ils le peuvent, bien sûr. L’humain aussi le peut, d’ailleurs. C’est même recommandé par Ricardo et bon pour la santé, les Anglais s’en servent pour éloigner les docteurs, alors t’inquiète. Allez, croque, qu’est-ce qui te prend? Vas-y, Ève, fais-le pour toi. T’es pas game. Ssssssss (Onomatopée si célèbre du serpent qui siffle sur nos têtes, se prononçant comme ça s’écrit, en insistant suavement sur le sixième s, mais sans staccato). Bon, c’est le supplice de Tantale, mais le fruit ne s’éloigne pas, il reste là, tentant et sucré, et il y a Dieu sur ton épaule, la voix grave en arrière-plan avec de l’écho: «Non, touche pas, t’as pas le droit, t’es pas supposé. J’ai dit non.» Et sur l’autre épaule, le concurrent: «Allez, juste une petite bouchée…» Et malgré la pénurie d’épaule dans cette situation, tu ajoutes Victor Hugo (pas le petit voisin Victor-Hugo Desmarais-Tremblay), pour son judicieux: «Dieu est l’auteur de la pièce; Satan est le directeur du théâtre.»
L’adultère mental est donc sur la même liste d’interdits que l’autre proprement dit avec joutes physiques capiteuses et autres exercices de gymnastique corporelle synchronisée en milieu plus ou moins aquatique. Dieu veut alors contrôler les esprits et formater les pensées pour y chasser jambes, postérieur, galbe et autres sous-ensembles de membres et d’organes féminins appartenant à ton prochain.
Orwell n’a rien inventé: Dieu est Big Brother.
Ou un canal brouillé, c’est selon…