Bon. En 1990 2005, c’est l’heure des communications.
J’ai décidé de clarifier un peu certaines choses, sur la raison d’être et sur la diffusion de ce blogue (question métaphysique entre toutes… ou sémantique, parce que ce n’est pas très joli comme mot, non?!).
Je ne suis pas un grand fanatique de la psychologie de salon, mais dans ce cas, je crois que ça peut me servir en quelque sorte d’exutoire, de soupape du quotidien... (Cachez ce cliché que je ne saurais voir.) Ou plutôt, peut-être que je tente de m’approprier ma propre vie. Pas un journal intime, du moins. Vous ne regarderez pas Loft Story ici! (Et chez vous non plus d’ailleurs, j'espère, mais ça, c’est un autre débat.)
Je n’écris pas ceci pour un lectorat défini. À vrai dire, je n’ai donné l’adresse de ce site à aucune personne de mon entourage, ni même glissé dans quelque conversation que j’écrivais un ramassis d’inepties, de peccadilles ou de textes géniaux sur des sujets hautement scientifiques ou culturels. J’avoue même ne jamais avoir prononcé le mot blogue de vive voix, jusqu’à maintenant. Donc, vous comprenez, les mots qui s’alignent ici ne s’adressent pas expressément à ma blonde, à tel ami, à ma mère ou à tel collègue de travail. Les gens qui aboutiront ici ne seront pas en terrain connu. Ils y seront parce qu’un hasard les a fait cliquer à droite et à gauche, parce que j’ai eu le culot de laisser des traces sur leurs sites, parce qu’ils ont fait une recherche étonnante sur google, évoquant probablement une perversion sexuelle impliquant Passe-Carreau, un chat et une perruche.
Bien sûr, cette absence totale de propagande(!) dans l’entourage ne favorise aucunement l’essor fulgurant du nombre de commentaires. Je vis bien avec ce fait. C’est l’idée que je me faisais d’un début. C’est certain que j’apprécie le concept du action/réaction (je ne parle pas de la loi de Newton, qui affirme que la table pousse autant sur le livre que le livre sur la table). Néanmoins, les commentaires ne seront pas tirés aux forceps. J’ai toujours été curieux, par contre. J’illustrerai donc mes propos avec cette pensée anecdotique. Par un sucré jour de printemps, je sortis de chez mes parents, avec ma blonde, et constatai que les-voisins-très-gentils-mais-par-qui-tous-les-potins-de-la-mini-ville-passent étaient dehors. L’espace d’un instant, je me suis demandé combien de temps il faudrait attendre avant d’entendre la nouvelle rebondir chez moi ou chez mes parents si, avant d’entrer dans l’auto, je flattais doucement le bedon (très plat) de ma blonde avec un regard attendri de futur papa. L’idée de concocter une rumeur et d’attendre sa prolifération me paraissait assez saugrenue pour être drôle. J’ai plutôt décidé de sourire et de laisser tomber l’idée, pour éviter l'embarras, étant donné que créer une progéniture et répandre mes gènes, ce n’est pas sur ma liste des choses à faire prochainement. Heureusement pour la survie de mon sens de l’humour et de mon couple, ma blonde a trouvé l’idée rigolote. (J’insère maintenant le parallèle, félicitations pour votre patience.) Dans le cas de ce site, je me demande donc si je recevrai les échos de ces écrits dans ma vie, si des gens de mon entourage se perdront jusqu’ici dans les dédales d’Internet.
Je trouve même un peu étonnant d’être assis à écrire ceci, moi qui abhorrais les travaux scolaires du secondaire où on voulait nous faire écrire, de long en large, la démarche que nous avions choisie pour un projet, en y annotant nos états d’âme et tout le tralala. J’ai bien appris la recette. Je donne ce que l’autre veut recevoir. Mais, ça finit par causer un problème; lorsque tu réalises que tu ne sais plus ce que tu veux donner; que tu ne sais plus ce que l’autre veut vraiment recevoir; que tu n’as plus conscience de ce que tu peux bien projeter pour recevoir ce qu’on te donne.
Donc, ne sachant pas ce que vous voulez recevoir, ni ce que je veux donner, je me mets dans une situation qui peut paraître ridicule, mais qui correspond presque à ma définition du danger. J’étale mes contradictions. Exercice peut-être futile, mais qui me semble hautement périlleux, lorsque je réalise que c’est un exploit que je suis incapable d'exécuter dans la vraie vie.
Et là, ma première pensée est de me dire que je ne devrais peut-être pas publier ceci. Ma deuxième : ou peut-être pas longtemps. Enfin, je verrai.
J’ai décidé de clarifier un peu certaines choses, sur la raison d’être et sur la diffusion de ce blogue (question métaphysique entre toutes… ou sémantique, parce que ce n’est pas très joli comme mot, non?!).
Je ne suis pas un grand fanatique de la psychologie de salon, mais dans ce cas, je crois que ça peut me servir en quelque sorte d’exutoire, de soupape du quotidien... (Cachez ce cliché que je ne saurais voir.) Ou plutôt, peut-être que je tente de m’approprier ma propre vie. Pas un journal intime, du moins. Vous ne regarderez pas Loft Story ici! (Et chez vous non plus d’ailleurs, j'espère, mais ça, c’est un autre débat.)
Je n’écris pas ceci pour un lectorat défini. À vrai dire, je n’ai donné l’adresse de ce site à aucune personne de mon entourage, ni même glissé dans quelque conversation que j’écrivais un ramassis d’inepties, de peccadilles ou de textes géniaux sur des sujets hautement scientifiques ou culturels. J’avoue même ne jamais avoir prononcé le mot blogue de vive voix, jusqu’à maintenant. Donc, vous comprenez, les mots qui s’alignent ici ne s’adressent pas expressément à ma blonde, à tel ami, à ma mère ou à tel collègue de travail. Les gens qui aboutiront ici ne seront pas en terrain connu. Ils y seront parce qu’un hasard les a fait cliquer à droite et à gauche, parce que j’ai eu le culot de laisser des traces sur leurs sites, parce qu’ils ont fait une recherche étonnante sur google, évoquant probablement une perversion sexuelle impliquant Passe-Carreau, un chat et une perruche.
Bien sûr, cette absence totale de propagande(!) dans l’entourage ne favorise aucunement l’essor fulgurant du nombre de commentaires. Je vis bien avec ce fait. C’est l’idée que je me faisais d’un début. C’est certain que j’apprécie le concept du action/réaction (je ne parle pas de la loi de Newton, qui affirme que la table pousse autant sur le livre que le livre sur la table). Néanmoins, les commentaires ne seront pas tirés aux forceps. J’ai toujours été curieux, par contre. J’illustrerai donc mes propos avec cette pensée anecdotique. Par un sucré jour de printemps, je sortis de chez mes parents, avec ma blonde, et constatai que les-voisins-très-gentils-mais-par-qui-tous-les-potins-de-la-mini-ville-passent étaient dehors. L’espace d’un instant, je me suis demandé combien de temps il faudrait attendre avant d’entendre la nouvelle rebondir chez moi ou chez mes parents si, avant d’entrer dans l’auto, je flattais doucement le bedon (très plat) de ma blonde avec un regard attendri de futur papa. L’idée de concocter une rumeur et d’attendre sa prolifération me paraissait assez saugrenue pour être drôle. J’ai plutôt décidé de sourire et de laisser tomber l’idée, pour éviter l'embarras, étant donné que créer une progéniture et répandre mes gènes, ce n’est pas sur ma liste des choses à faire prochainement. Heureusement pour la survie de mon sens de l’humour et de mon couple, ma blonde a trouvé l’idée rigolote. (J’insère maintenant le parallèle, félicitations pour votre patience.) Dans le cas de ce site, je me demande donc si je recevrai les échos de ces écrits dans ma vie, si des gens de mon entourage se perdront jusqu’ici dans les dédales d’Internet.
Je trouve même un peu étonnant d’être assis à écrire ceci, moi qui abhorrais les travaux scolaires du secondaire où on voulait nous faire écrire, de long en large, la démarche que nous avions choisie pour un projet, en y annotant nos états d’âme et tout le tralala. J’ai bien appris la recette. Je donne ce que l’autre veut recevoir. Mais, ça finit par causer un problème; lorsque tu réalises que tu ne sais plus ce que tu veux donner; que tu ne sais plus ce que l’autre veut vraiment recevoir; que tu n’as plus conscience de ce que tu peux bien projeter pour recevoir ce qu’on te donne.
Donc, ne sachant pas ce que vous voulez recevoir, ni ce que je veux donner, je me mets dans une situation qui peut paraître ridicule, mais qui correspond presque à ma définition du danger. J’étale mes contradictions. Exercice peut-être futile, mais qui me semble hautement périlleux, lorsque je réalise que c’est un exploit que je suis incapable d'exécuter dans la vraie vie.
Et là, ma première pensée est de me dire que je ne devrais peut-être pas publier ceci. Ma deuxième : ou peut-être pas longtemps. Enfin, je verrai.
« Choisir le doute comme philosophie de vie, c'est comme choisir l'immobilité comme mode de transport. »
– Yann Martel
Au moins, ça a l’avantage de ne pas être polluant. (En accord avec le protocole de Kyoto.)
Bon! Mais enfin, vous savez, je suis un gars, alors mon père m’a bien appris que les émotions, il ne faut pas trop brasser ça. J'ai bien appris. Je cultive donc les malaises silencieux; c'est la recette miracle, il paraît.
Liste des choses à faire en commençant un blogue :