14 juillet 2009

Derrière le silence radio

Un samedi matin, ta blonde s’est réveillée avant toi et elle a décidé qu’elle allait uriner sur un des objets les plus perfectionnés sur lequel faire pipi. Oui, pas con et assez observateur, tu avais bien remarqué que ta blonde était en aménorrhée, mais tu restais du genre à croire que ça allait survenir d’un moment à l’autre, tantôt là, dans pas longtemps ou juste après. Mais bon, les règles avaient bien fui, probablement avec Earl Jones ou Michael Jackson ou Elvis sur une île qui se déplace dans l’espace et dans le temps, tu ne sais pas tout. Pas trouvables, plus de réponse au numéro composé. Perspicace, tu éliminas tout de même la ménopause des possibilités.

Voilà, c'est une histoire de gamètes qui se sont plutôt bien entendus, pris en flagrant délit de tendresse. Un zygote est si vite arrivé. C’est ce que le test sur la table de chevet disait posément avec une croix bleue lorsque ta blonde t’a réveillé. Ta blonde, elle, disait qu’il fallait un deuxième test, parce que, pour être sûr, au cas où… Il était même question d’appliquer la démarche scientifique. Ou d’y aller avec un deux de trois. Un aller-retour à la pharmacie et un test plus tard, la confirmation étincelait sur le meuble de la salle de bains : il était temps que vous vous en rendiez compte, même que le zygote est déjà rendu embryon, c’est clair que madame est enceinte.

Voilà, vous avez créé un placenta. Et accessoirement, un ou une bébé. Ouf.

Tu ne t’es pas rendormi ce matin-là. Tu pensais à des noms de placenta.