25 février 2006

T'étais où?

Non, si je ne donne pas de nouvelles, ce n’est pas parce que je fais partie de l’émission Loft Story.

Je ne vous narrerai pas exhaustivement mes modifications de routine, mais le changement a eu des répercussions que je n’avais pas envisagées sur mon rythme d’écriture, par ici. Conjugués au mois de février, mon verbe et ma vie prennent également des tangentes qui rendraient la biographie d’un lombric hautement captivante. Un drôle de mal de cœur le jour de la Saint-Valentin et des Jeux olympiques qui m’inspirent moins ou plus complètent également le portrait de ce merveilleux mois du REER.

Mais sinon, un de mes textes a réussi à voler de ses propres ailes et à naviguer sur les ondes d’une radio qui semble éminemment connue dans le monde du blogue. Hé oui! L’omniscient Patrick Dion a lu un de mes textes dimanche passé passé. En manque d’ordinateur à squatter, chez les beaux-parents, le lendemain d’un party de carnaval, je n’ai pas entendu le résultat. J’imagine que, pour plusieurs, l’anecdote relève de l’insignifiance, mais ces deux minutes de gloire inattendues, non savourées m’ont fait grandement plaisir. En route sur la toujours guillerette autoroute 20, avec ma blonde, j’ai glissé dans la conversation que j’avais écrit un texte qui allait être lu à la radio de l’Université de Montréal. Elle m'a donné la réplique, comme convenu, en s’enquerrant du contenu du texte. Je lui ai résumé succinctement qu’il s’agissait d’un texte sur la campagne électorale fédérale, un peu comique.

- Je te le ferai lire.
- Oui. O.K.

On nageait dans l’enthousiasme le plus pur. Mais enfin, peu importe...

D’autre part, si j’ai découvert que ce site était maintenant une référence pour les recettes de rosbif (désolé!), je suis plutôt stupéfait de réaliser que le site arrive en tête, si vous tapez « J’aime le Groenland » dans google. Et encore plus stupéfait que quelqu’un cherche « J’aime le Groenland », mais ça…

09 février 2006

Concept : Sept listes de sept choses

En passant, ça vient de ...

Bon, ça y est. J’imagine que c’est immanquable; une quasi-consécration qui doit survenir un jour. Vous vous rappelez, à une époque lointaine, de ce premier courriel qui vous avait été transmis, cette farce de blonde décolorée ou cette pensée puérile avec des oursons duveteux qui semble avoir déjà fait deux fois le tour du monde, en trimballant comme des reliques sacrées les noms des gens reconnus coupables de transmission? Oui, revivez ce doux souvenir...

Eh bien, c’est un peu le genre d’intronisation que je vis présentement. Me voilà donc pris avec ce questionnaire qui glorifie le chiffre sept. Le genre de questionnaire qui divise les clans et la famille. Il y a ceux qui s’en offusquent, qui refusent d’obtempérer et qui déversent leur fiel, puis ceux qui les attendent avec impatience, en trépignant de hâte et d’allégresse devant la perspective hautement réjouissante d’y répondre enfin.

Par respect de ces belles traditions, voici donc mes réponses :

Sept choses que vous voulez faire avant de mourir
1 - Vivre (et voyager en vie)
2 - Réaliser la paix dans le monde
3 - Inventer un nouveau chiffre
4 - Rendre le peuple groenlandais fier et heureux
5 - Devenir immortel (avant de mourir, si possible)
6 - Jouer au bonheur continu, avec assurance, sans jamais fausser
7 - Apprendre à me fixer des objectifs réalistes

Sept choses que vous faites bien
1 - Marcher
2 - Respirer
3 - Reconnaître les lettres sur le clavier de l’ordinateur
4 - Attacher mes souliers
5 - Me souvenir
6 - Me mettre de la pression
7 - Vouloir comprendre

Sept choses que vous ne pouvez pas - ne savez pas faire
1 - Acheter un VUS
2 - Cacher des armes de destruction massive dans mon cabanon
3 - Croire George W. Bush
4 - Avoir des menstruations (ainsi qu’accoucher ou allaiter)
5 - Apprécier la finesse d’esprit d’Éric Salvail
6 - Changer l’eau en vin et multiplier les pains
7 - Traverser la vie sans me poser de questions

Sept choses que vous dites souvent
1 - de / cucurbitacée
2 - oui / subrepticement
3 - non / ébauchoir
4 - tu / immarcescible
5 - à / incommensurablement
6 - la / commutativité
7 - le / sterno-cléido-mastoïdien

Note longue et ardue destinée au lecteur. Cela était une question piège. À la suite d’un grand débat intérieur, j’ai dû constater que mes expressions ont souvent des modes et des cycles qui varient temporellement, et aussi selon les personnes auxquelles je m’adresse. J’affirme néanmoins utiliser avec une certaine insistance les lettres e et a. À chacun ses faiblesses, non? N’est-ce pas tout à fait constructif et pertinent comme explication?

Sept béguins pour des célébrités
1 - Karine Vanasse (c’est probablement réciproque)
2 - Romy Schneider (mais son décès a créé un froid entre nous)
3 - Audrey Hepburn (j'ai mal choisi mon époque)
4 - Marie-France Bazzo (disons un béguin radiophonique)
5 - Julie Masse (jadis, jadis)
6 - Zia (dans les Cités d’Or, bien sûr, mais un peu moins maintenant)
7 - Shania Twain (moins, depuis qu’elle a mis son costume d’astronaute-bonhomme Michelin à la coupe Grey)

Et Émily Béguin (juste parce que c’est un jeu de mots idiot, et que les calembours, c’est aussi ça la vie)

Sept choses qui vous attirent dans le sexe opposé
1 - Les yeux, le regard
2 - Le sens de la répartie
3 - La voix, la manière de parler
4 - La vivacité d’esprit, la curiosité
5 - Une certaine candeur bien dosée
6 - La complicité fluide
7 - Ah oui! Un certain rapport esthétique entre les différentes parties de l’anatomie extérieurement visibles (je le concède, la beauté du rein ou du pancréas me laisse légèrement indifférent.)

Sept blogueurs à qui vous passez la main
Hum, ici j’abdique. Jadis, j’ai eu le même réflexe avec le courriel qui me disait qu’un manchot allait être amputé et que les malheurs s’abattraient sur ma maison si je n’envoyais pas le message immédiatement à 15 personnes. Sincèrement, j’ai encore un certain statut de petit nouveau ici, et je crois que la plupart de ceux à qui je pourrais l’envoyer sont déjà en surdose de liens, ou l’ont déjà fait, ou ont clairement démontrer qu’ils ne veulent rien savoir...

Nonobstant cette considération toute personnelle, vous qui passez par ici, je vous invite cordialement à prendre le relais si le goût vous en prend, et cette note deviendra le flambeau commun qui vous fera grandir grâce à la thérapie révélatrice du questionnaire à relais. Voilà donc comment je me défile avec grâce et élégance des responsabilités inhérentes à ce questionnaire.

03 février 2006

Ton 5 à 7, Paul!

On s’agglutine autour d’une table, puis de deux, dans le fond d’une pièce aux boiseries vieillies, aux candélabres électrifiés. Cette agréable jaunisse luminescente nous permet pour l’instant de fuir l’agression fluorescente des néons du bureau, et avec elle, le trop-plein du travail qui s’accumule puis des dates d’échéance qui approchent trop vite. Chaque nouvel arrivant est une victoire additionnelle qui célèbre le triomphe de l’organisation de dernière minute.

On ponctue la conversation parfois gauche de rires parfois surchargés. On tente d’éviter les écueils de la conversation trop axée sur les projets au travail, sur les enfants à la garderie. Les sujets patinent, nagent et glissent. Les cellulaires finissent par sonner; des comptes doivent être rendus. Certains négocient habilement ou effrontément leur liberté provisoire, et paieront chèrement leur bière bue sur du temps emprunté à la vie familiale.

Les minutes se distillent, la conversation se fluidifie. Le plaisir est sincère et dissipe la routine de février.

La marmotte vit-elle son ombre? Peu importe. Le prétexte était ridiculement parfait, le 5 à 7 fut apprécié.